Vie privée, environnement et Internet

Pour faire suite à mon article de la semaine passée et pour répondre aux questions que l’on me pose de plus en plus sur ce sujet, voici quelques conseils sur les pratiques écoresponsables et la protection de notre vie privée.

Vivons cachés. Si comme moi vous n’aimez pas « tout le bien » que vous veux Google au travers de ses pratiques commerciales, essayez d’éviter d’être une cible trop facile. Il existe quelques solutions pour cela, toutes basées sur une forme de dissimulation de votre présence sur le réseau. En premier, il est possible d’utiliser un agrégateurs de recherche (Metasearch Engine) qui s’interpose entre votre terminal (smart phone, micro-ordinateur, tablette) et les moteurs de recherche. Encore une fois, Google n’est pas le seul moteur de recherche qui existe pour naviguer sur le web (voir mon article précédent). Un agrégateur fonctionne en envoyant votre recherche sur plusieurs moteurs de recherche tout en vous isolant (masquage de l’adresse IP) du pistage que ces derniers auraient fait pour accumuler des informations sur vos habitudes de consommation (entre autre). Je vous recommande d’utiliser SEARX, un agrégateur basé sur un logiciel Libre (voir mes articles sur le Libre) et fonctionnant sur des serveurs qui ne sont pas la propriété de sociétés ayant pour but d’encourager votre consommation. De multiples instances de Searx sont accessibles pour remplacer votre moteur de recherche habituel (voir la liste sur le site officiel ). Une autre option serait d’utiliser QWANT, le moteur de recherche mis en avant par la communauté Européenne. Ce dernier semble également présenter les caractéristiques d’un agrégateur de recherches. En dernier choix, mais pas des moindres, on ne peut omettre de citer DuckDuckGo, un autre agrégateur de recherche. Toutefois, ce dernier relais des annonces commerciales et c’est pourquoi je le place en fin de liste.

Structure d’un agrégateur de recherches

Notez que ce n’est qu’une première étape car ayant échappé au pistage par le moteur de recherche, il faudra alors envisager d’échapper aux moyens de pistage présents sur les site commerciaux que vous allez consulter. Pour cela il existe des additifs (extensions ou modules complémentaires) que vous pouvez installer dans votre navigateur web habituel. Méfiance tout de même, tous ces additifs ne sont pas innocents. Certains d’entre eux sont en effets rachetés par les sociétés qui font partis des acteurs commerciaux du web que vos habitudes de consommateur intéressent. Ghostery en est un exemple, bien que se soit un bon produit. Le monde du web est complexe….

La liste de ces additifs est relativement modeste: Ghostery, uBlock, Privacy Badger, et quelques autres.

Un dernier conseil: utilisez des navigateurs produits sous licence libre (voir mes articles sur les logiciels libres). Voici une liste non limitative: Firefox (Mozilla), Chromium (logiciel Libre), Clikz (version de Firefox orientée protection des données).

Participons modestement au financement de projets écoresponsables en utilisant des services qui redistribuent une part des revenus que leur rétrocèdent Google ou les autres moteurs de recherche. Les services web en question sont des moteurs de recherche qui opèrent en sous-traitance des poids lourds du secteur (Google, Yahoo, etc..) et qui redistribuent une partie des revenus que leur concèdent ces derniers. Tous utilise la technique de l’agrégation des recherches à partir des moteurs les plus performants (Google et les autres) et vous assurent de cette façon une forme d’anonymat vis à vis de ces derniers (de la même façon que SEARX – voir première partie de mon article).

Les acteurs de ce type de redistribution d’une toute petite partie des revenus commerciaux engrangés par les poids lourds (Google en particulier):

Give Water;

LILO (une société Française);

Ekoru;

Ecosia;

EveryClick;

Elliot for Water;

Givero;

etc..

Faites votre choix, en fonction de vos affinités avec le type de projet soutenu par chacun de ces moteurs de recherche. Ensuite remplacer Google, Bing, ou Yahoo (celui que vous utilisez habituellement) par celui que vous avez choisi et commencez à participer (modestement) au financement de projets qui font du bien à la planète, par le simple fait de faire des recherches sur le WEB.

Voila.

Sauvegarde et restauration

Une des questions fréquemment posées par les utilisateurs de téléphones portables: Comment sauvegarder mes contacts, mon agenda ?

C’est simplissime. En fonction du système d’exploitation (Android, ou Apple iOS), des services destinés à assurer ces taches sont pré-installés sur l’appareil. Ces services font appel à un abonnement au cloud (gratuit) ou à un stockage sur un autre appareil (micro-ordinateur, tablette, disque externe, etc..).

Pour les systèmes Android (procédure testée sur appareils Samsung) il faut se rendre dans la section « Comptes et Sauvegarde » du menu « Paramètres » . Le menu « Paramètres » est accessible par l’icône présentant une roue dentée. Dans la liste des paramètres qui s’affiche ensuite, il faut choisir l’entrée « Comptes et sauvegardes »

Cerise sur le gâteau, selon les versions d’Android, l’organisation des menus peut avoir évolué…Toutefois la logique de la procédure reste la même.

A noter également que la restauration d’une sauvegarde ne peut se faire que d’une version du système vers une version plus récente, jamais l’inverse.

A partir de l’écran « Comptes et sauvegarde » plusieurs possibilités s’offrent à l’utilisateur:

  • Sauvegarde et Restauration: Permet la sauvegarde automatique vers un compte cloud (GOOGLE ou équivalent). Une option « Transf. vers stock. externe » permet la sauvegarde sur une carte SD ou un stockage USB.
  • Smart Switch: c’est le programme de chez Samsung pour transférer les données d’un ancien à un nouveau téléphone portable. Smart Switch est pré-installé sur les appareils Samsung mais peut probablement être installé sur des appareils Android concurrents. Je n’ai pas testé la compatibilité (je n’utilise que des appareils Samsung). Pour transférer les données souhaitées (contacts, agendas, etc..) l’utilisateur doit alors choisir quelle connexion utiliser avec l’autre appareil (câble USB ou sans fil).

Pour la sauvegarde des contacts (et seulement des contacts) il existe une autre possibilité (appareils Android récents). A partir de l’application contacts, ouvrir le menu (le boutons avec les 3 barres en haut à gauche de l’écran) et sélectionner l’entrée « Gestion des contacts ». dans l’écran « gestion des contacts », sélectionner l’entrée « Import/export des contacts » puis sélectionner « Exporter », l’écran suivant propose l’export sur stockage interne , carte SIM ou carte SD (éventuellement l’option cloud peut apparaître). Choisir alors la cible que vous souhaitez utiliser pour le stockage. Si vous êtes intéressé par la récupération de vos contacts sur un PC ou un autre terminal, le fichier au format vCard sur la carte SD peut être lu par ce terminal à partir de la carte SD:

  • par déplacement de la carte sur la cible (nécessite d’avoir un lecteur de carte SD externe s’il n’est pas intégré sur l’équipement que vous utilisez) puis recopie du fichier au format vCard sur le dispositif de stockage de votre appareil (Disque Dur, clé USB, etc..;
  • par copie du fichier au format vCard dans votre stockage Cloud (nécessite d’avoir ouvert un compte Cloud) puis copie du fichier depuis votre compte cloud sur l’équipement cible;
  • ou par copie du fichier au format vCard depuis la mémoire SD sur une clé USB raccordée sur le port USB du Téléphone Portable (le port USB est le connecteur qui sert à brancher le chargeur). Si besoin, des convertisseurs de genre (USB B – USB C – Mâle – Femelle) sont disponibles à la vente chez les distributeurs (FNAC, Darty, Boulanger etc..).
Transfert sur clé USB

Pour ceux d’entre-vous qui ne sauraient pas comment manipuler les fichiers sur leur téléphone portable, sachez qu’une application nommée généralement « Fichiers » ou « mes fichiers » est installée sur les systèmes Android. Cette application est accessible par le bouton contenant le dessin d’un dossier.

Fichiers

Pour les système Apple (iOS) l’intégration des services est telle que la question de la sauvegarde des données ne devrait même pas se poser.

Voila.

Cyber-Espace (Internet) démystifié

Le texte que vous voyez actuellement sur votre écran a emprunté le cyber-espace pour venir s’afficher. Vous-même en consultant mon article sur le cyber-espace, vous y effectuez une navigation. Le cyber-espace est un ensemble de données numérisées constituant un univers d’information et un milieu de communication, lié à l’interconnexion mondiale des ordinateurs. Le cyber-espace c’est une des applications de l’Internet.

Internet est le réseau informatique mondial accessible au public. C’est un réseau de réseaux, sans centre névralgique, composé de millions de réseaux aussi bien publics que privés, universitaires, commerciaux et gouvernementaux. L’information est transmise via Internet grâce à un ensemble standardisé de protocoles de transfert de données, qui permet des applications variées comme le courrier électronique, la messagerie instantanée, le pair-à-pair et le cyber-espace (World Wide Web).

Pour naviguer dans le cyber-espace il faut utiliser un navigateur web (web browser en anglais). C’est précisément avec ce navigateur que le texte de mon article peut s’afficher sous une forme banale et plaisante. Ce texte comporte des mots ou suites de mots soulignés et de couleur bleue. Ces derniers sont des hyper-liens qui permettent au navigateur de se connecter sur une adresse internet (à travers un nom de domaine). Le texte de mon article, comme tous ceux de ce site et le site lui même sont écrits en langage Hypertexte. Ce langage utilise des balises (combinaisons de caractères) pour les mises en forme à l’affichage. Ces balises ne sont évidemment pas visibles sur votre écran.

Le langage HTML (HyperText Markup Language) est actuellement à la base de toutes les pages que vous pouvez consulter sur l’internet. Les pages des sites WEB que vous consultez sont des fichiers contenant de l’hypertexte. Vous pouvez d’ailleurs enregistrer ces fichiers sur votre terminal (micro-ordinateur, téléphone, tablette) et les relire avec votre navigateur sans être connecté au cyber-espace.

Pour les plus hardis d’entre vous, une expérience intéressante consisterait à lire ces fichiers avec un simple éditeur de texte (hors interprétation HTML).

Maintenant vous pouvez vous imaginer ce qu’est un site WEB: d’abord un ordinateur sur lequel les fichiers HTML sont stockés et organisés, ensuite un ensemble de logiciels constituant un serveur. Cet ensemble est connecté à internet via une passerelle (gateway en anglais) et sous un nom de domaine (celui qui permet aux utilisateurs du cyber-espace de se connecter au site). La passerelle est généralement un ensemble modem-routeur (vous savez, la « box »). Un service externe (DNS) fait le lien entre adresse IP (celle sur laquelle les routeurs font une connexion) et nom de domaine.

Voila, c’est simplissime !

Maintenant que le décor est planté (au sens théâtral du mot) essayons de corriger un malentendu qui enferme nombre de consommateurs de ce cyber-espace dans l’univers GOOGLE. Google est à l’origine un simple moteur de recherche d’informations sur internet développé au seuil des années 2000. Utiliser Google Search (le moteur de recherche) ce n’est pas possible sans un navigateur internet, sans un accès au Web et sans les infrastructures qui supportent le Web (internet). De plus on peut très bien utiliser un autre moteur de recherche (QWANT, ALTA VISTA, YAHOO!, BING…). Donc, non Google ce n’est pas internet.

La société Google est devenue en une vingtaine d’années LE poids lourd des services internet après avoir racheté nombre de sociétés et développé ses propres services. La stratégie de Google est d’organiser l’information à l’échelle mondiale, de la rendre universellement accessible et utile et d’en tirer des profits. Google exerce maintenant une position de quasi monopole dans les services dématérialisés (Youtube, Android, Gmail, Google Maps, Google Earth, etc..). Malgré cela, internet n’est pas Google et il existe des alternatives à tous les services proposés par Google.

Un exemple récent illustre un possible revers de ce monopole. L’actuel président des USA, dans sa croisade commerciale contre la chine a bloqué pour le plus gros producteur chinois de produits télécom – Huawei – la possibilité d’utiliser les logiciels Google protégés par des brevets. Cela équivaut à priver les propriétaires de smartphones HUAWEI de la galaxie de services Google qui sont implantés sur les produits concurrents. Que font les ingénieurs chez HUAWEI ? Ils sont en train de développer des produits équivalents. Aux dernières nouvelles, ils y réussissent plutôt bien.

NOTA: Je reste conscient de la difficulté de toute tentative de simplification et du risque de confusion qui peut en résulter. C’est en partie pour cela que je donne autant d’hyper-liens vers les articles de WIKIPEDIA (l’encyclopédie libre et accessible à tous) pour permettre à ceux qui le souhaitent d’acquérir plus de détails sur les termes et les concepts abordés.

Logiciels sous licence libre

On ne peut pas parler de logiciel libre sans d’abord passer par la définition juridique de la licence libre. Comme toute œuvre de l’esprit, un logiciel est protégé automatiquement et implicitement par la loi sur le droit d’auteur. La mise à disposition d’une œuvre, logiciel ou non, notamment sur l’Internet, doit donc être un acte volontaire et explicite. Cet acte s’exprime par l’adjonction d’une licence, qui est un contrat type proposé aux acquéreurs de l’œuvre (gratuit ou payant) indiquant les droits qui leur sont concédés, et les obligations éventuelles qui leur sont imposées en échange.

Une licence libre garantie aux utilisateurs des libertés fondamentales.

Pour la Free Software Foundation, ces libertés sont au nombre de 4 :

  • La liberté d’exécuter le logiciel C’est la garantie d’absence de conditions restreignant la liberté d’exécuter le logiciel : On peut utiliser le logiciel aussi souvent qu’on le veut, sur autant d’ordinateurs qu’on le veut et pour toutes les utilisations (mais dans les limites imposées par la loi).
  • La liberté d’étudier le fonctionnement du logiciel et de l’adapter à ses besoins Ceci implique de pouvoir accéder au code source du logiciel, autrement dit à ses secrets de fabrication.
  • La liberté de redistribuer des copies du logiciel C’est l’absence de conditions restreignant la liberté de dupliquer et redistribuer le logiciel : On peut faire autant de copies du logiciel qu’on le veut et les donner à qui on veut.
  • La liberté d’améliorer le logiciel et de publier ces améliorations C’est la garantie de la possibilité d’améliorer le logiciel et l’autorisation expresse de publier ces améliorations.

Ce qui différencie donc des logiciels « propriétaire » (par exemple ceux commercialisés par Microsoft ou Adobe) de ceux sous licence libre c’est l’impossibilité pour l’utilisateur de logiciel « propriétaire » de pouvoir profiter des libertés fondamentales listées ci-dessus. Par un rapide raccourci on pourrait dire que le logiciel « propriétaire » reste la propriété de la firme qui le commercialise alors que le logiciel sous licence libre est plus ou moins la propriété de ses utilisateurs et contributeurs.

Les gros acteurs commerciaux du logiciel n’ont pas créé leurs produits en partant de rien et uniquement avec leurs propres ressources intellectuelles et créatives. Ils ont pour la plupart racheté des licences ou intégré des logiciels sous licence libre dans leur propres produits. Parmi les exemples les plus significatifs: Apple avec Mac OS qui est un dérivé de BSD (lui même une branche de développement d’UNIX), Google avec Androïd qui utilise un noyau Linux (Linux est une autre branche de développement d’UNIX).

Par ailleurs, certains gros acteurs de l’informatique (IBM, SUN microsystems, Oracle, etc..), sont impliqués dans la contribution au développement de logiciels libres. Ces acteurs profitent en retour d’un savoir faire, d’une influence et de retombées économiques indirectes.

Des intérêts économiques déclenchent dans certains cas une collaboration entre acteurs du libre et sociétés commerciales et dans certains autres cas des prédations ou des conflits autour de licences « propriétaire ».

Tentons maintenant de comprendre pourquoi le développement et l’utilisation de logiciels libres sont importants. Pour cela partons d’un constat. La plupart des terminaux informatiques (micro-ordinateurs, tablettes, téléphones mobiles, et autres) qui sont vendus comme biens de consommation pour des utilisations domestiques ou professionnelles sont pré-équipés en systèmes d’exploitation et logiciels propriétaires (Google, Apple, Microsoft). Ils sont alors prêts à l’emploi et donnent entière satisfaction à leurs acquéreurs. Pourquoi donc ces utilisateurs éprouveraient-ils le besoin de changer ce qui fait si bien fonctionner leur produit ?

Aucune raison de changer ce qui marche, sinon pour des raisons éthiques ou politiques (au sens large). Mais si on y regarde de plus prêt, et si l’on se pose des questions sur la politique commerciale des grosses sociétés qui font partie de la galaxie du net (infrastructures et services utilisant internet), sur la liberté et la confidentialité des données personnelles, alors on est tenté de rompre avec le piège tissé par l’industrie.

Un des axes stratégiques défini par les poids lourds de cette industrie (Apple, Google, Facebook, Amazon, etc..) consiste à fournir du service supporté par l’infrastructure d’internet. Ces services, inédits il y a une vingtaine d’années, sont basés sur la facilité d’utilisation et une envergure mondiale. A partir de ces services qui ont au départ un aspect humaniste et sympathique (gratuité, partage, sociabilité, ) des activités commerciales directes ou induites apparaissent. C’est une évolution inattendue de notre société de consommation qui rend le consommateur encore plus dépendant. Les firmes qui développent et commercialisent ces services ont de plus en plus tendance à se considérer comme propriétaires des structures qui supportent l’Internet. Dans les faits ils sont propriétaires des fermes de serveurs qui sont raccordés au réseau mondial (voir Google, Facebook et d’autres). L’Internet bien commun d’accès gratuit, vecteur de partage de la connaissance est, de ce fait, menacé par la voracité des GAFAM ( Apple, Google, Facebook, Amazon, Microsoft).

La monopolisation par Microsoft du marché des systèmes d’exploitation et des logiciels associés sur les micro-ordinateurs est un exemple d’activisme commerciale bien mené et d’opportunités à la base de la naissance de Microsoft. Le système d’exploitation qui a permis le départ de cette activité dans les années 1980 n’avait rien d’exceptionnel (comparé à ce qui existait déjà dans le domaine de l’informatique de l’époque). C’est la sous-traitance pour IBM qui fabriquait les premiers micro-ordinateurs à grande diffusion qui a permis à Microsoft de s’implanter comme acteur incontournable. Microsoft est devenue une multinationale qui emploie 148000 personnes dans le monde (en 2020). Entre autre Microsoft a été condamné plusieurs fois par la Commission européenne, entre 2004 et 2013 pour des abus de position dominante.

Microsoft est particulièrement agressif vis à vis des implantations de Linux et des logiciels libres dans le domaine des serveurs. Il a mené des campagnes de publicité négatives vis à vis de cette concurrence qui remporte un succès indéniable auprès des professionnels. Les serveurs tournant sous Linux sont majoritaires dans les infrastructures.

Une des forces des systèmes issus des déclinaisons d’Unix (Linux, BSD…) c’est la ligne de commande. La ligne de commande c’est un peu l’ancêtre des interfaces informatique: l’utilisateur tape des instructions et des commandes au clavier. Les administrateurs de réseaux, les programmeurs et beaucoup d’autres professionnels du secteur préfèrent ce type d’interaction avec les systèmes plutôt que l’utilisation d’interfaces graphiques. C’est cette prévalence de l’utilisation de la ligne de commande chez les professionnels qui a probablement poussé Microsoft a récemment intégrer un interpréteur shell Unix (terminal et ligne de commande nommé « Powershell ») dans MS Windows. Serait-ce un début de reconnaissance ?

En conclusion, pour moi il ne fait aucun doute qu’il faut encourager le développement de logiciels libres pour:

  • lutter contre l’appauvrissement de l’offre liée à à la monopolisation galopante du secteur
  • faire vivre une alternative à l’hégémonie des GAFAM dans les services internet.

Transfert de photos

Une des questions que se pose tout nouvel utilisateur de smartphone (et parfois pendant très longtemps):

Comment transférer mes photos sur un autre support physique (disque mobile, micro-ordinateur, tablette, autre smartphone, etc..).

La réponse commence par une exploration des différents dispositifs qui permettent à ce smartphone de communiquer:

  1. Port USB (par une liaison physique, câble USB);
  2. Bluetooth (liaison immatérielle, ondes radio haute fréquence);
  3. WiFi (liaison immatérielle, ondes radio haute fréquence – 2.4 GHz et 5 GHz);
  4. Téléphone (1G, 2G, 3G, 4G) en exploitant l’accès aux services Internet ( fréquences radiocommunication, bandes UHF allant de 700 à 2 600 MHz ).
  5. Carte mémoire (si le smartphone est muni d’un logement pour carte d’extension)

L’utilisation d’un câble USB entre le connecteur USB du Smart Phone (le connecteur qui sert à brancher le chargeur) et le connecteur USB de l’équipement cible est probablement (à mon avis) le moyen le plus simple de réaliser un transfert. Si l’équipement cible est un micro-ordinateur (quelque soit le système d’exploitation installé), celui-ci va « reconnaître » le téléphone comme une unité de stockage de masse (l’équivalent d’un disque dur). Il suffit alors d’utiliser le navigateur de fichiers du micro-ordinateur pour copier les fichiers photo du téléphone sur le micro-ordinateur. Le dossier qui contient ces fichiers sur le stockage du téléphone se nomme « DCIM » sur les systèmes Android. Si le transfert est réalisé sur une clé USB, il faut alors utiliser l’application « fichiers » du Smart Phone (voir photo ci-dessous).

Transfert sur clé mémoire USB

Toutefois sur les Smartphones utilisant le système Android de Google l’accès au port USB n’est pas possible si le mode « développeur » (ou debug) n’est pas actif. Pour le rendre actif il faut utiliser le menu « paramètre », sélectionner l’option « A propos du téléphone » et taper 7 fois sur le numéro de kernel (noyau linux). Une fois en mode « développeur », il faut retourner dans le menu « paramètres », y sélectionner l’entrée « options pour les développeurs » et activer l’option « débogage USB ».

L’utilisation des dispositifs listés de 2 à 4 requiert l’utilisation de programmes de transfert de fichiers (les photos prises par le smartphone sont des fichiers) présents sur le smartphone et sur la cible (l’autre équipement ou service sur lequel le transfert doit avoir lieu). Si le programme nécessaire n’est pas sur le smartphone, il faut le télécharger et l’installer (via internet, les services Play Store pour Android ou Apple Store pour iPhones). Une rapide recherche sur internet (avec les mots clé Transfert fichier, Smartphone, et le nom du dispositif employé) permet de trouver le programme libre de droit d’utilisation (ou non, s’il s’agit d’un service cloud) qui fera le travail.

Il est également possible de recourir à un service cloud (service qui permet de stocker les fichiers sur les équipements fournis par les sociétés de l’internet). Ce service peut être iCloud (Apple), Google Drive (Android) ou autre (y compris votre propre service de type Drive, en auto-hébergement – voir mon article « Auto-hébergement facile« ). Ces services sont toutefois limités en capacité de stockage sous leur forme gratuite. L’intérêt de ce type de stockage reste l’accessibilité la simplicité et le partage avec possibilité de synchroniser les fichiers sur plusieurs de vos terminaux capables de connexion internet (tablette, micro-ordinateur, autre smartphone, etc..).

Le transfert de fichiers par l’utilisation de carte mémoire amovible nécessite de disposer d’un lecteur (card reader) au format de la carte (SD, Micro SD, etc..). Ce lecteur peut être intégré au micro-ordinateur portable sur lequel seront transférés les fichiers, sinon il peut se connecter sur un port USB (lecteur séparé) s’il n’est pas intégré.

Voila.

Galerie photos

L’accès à mes photos récentes est possible par le lien suivant:

https://edt.blogdns.net/piwigo/

Cette galerie photo est supportée par le logiciel Piwigo (logiciel sous licence Libre). Cette instance de Piwigo fonctionne sur un serveur auto-hébergé (un vieux micro-ordinateur reconditionné) à mon domicile. j’ai rédigé deux articles concernant logiciel libre et auto-hébergement que vous pouvez lire dans les rubriques relatives à Internet.

Piwigo est une application web qui utilise une base de données. Piwigo excelle dans le stockage et la documentation de photographies. Il peut être utilisé pour organiser et rendre facilement accessible un fond important de photos dans un cadre professionnel (agences, ) ou à l’échelle d’une communauté (clubs, associations, régions) pour gérer les photographies liées aux activités. Piwigo fournit un système avancé de gestion des permissions. Les utilisateurs ayant les permissions peuvent télétransmettre ou télécharger les photos une par une ou en album complet.

Les photos que vous pouvez voir dans cette galerie ont été prises avec un boîtier reflex Nikon D7200 sur lequel peuvent être montés des objectifs Nikor 24-200 mm, 70-300 mm, et 10-20 mm. Les plus récentes ont été prises avec un Nikon Z7, objectifs Nikor 24 – 70 mm, Nikor S MC105 mm, Tamron 70-300 mm. Les photos sont stockées au format NEF par le boîtier. Les fichiers .NEF sont ensuite transférés sur un ordinateur portable dans des répertoires synchronisés avec ceux d’un serveur type « cloud » auto-hébergé (voir mon article sur l’auto-hébergement). Le post-traitement (équivalent du développement en argentique) est ensuite réalisé avec le logiciel Darktable.

Certains traitements peuvent ensuite être réalisés avec le logiciel GIMP. Le choix de logiciels sous licence libre est un choix politique (prise de position plus aisée pour un photographe amateur que pour un professionnel). Le choix de ces logiciels n’est pas figé et le recours à des logiciels plus spécialisés peut être utile dans certains cas.

Smart phone et photographie

C’est indéniable, dégainer son téléphone portable pour prendre des photos relève du geste réflex | ;)|. Ce sont alors des milliers de photos qui encombrent la mémoire de ce génial appareil et quand celui-ci n’en peut plus, débordent alors dans le « nuage » (« cloud » si l’on préfère). Parfois ces milliers de photos disparaissent avec la panne ou la perte du téléphone.

Beaucoup de personnes de mon entourage (plutôt âgé) n’ont aucune idée de comment toute cette technologie fonctionne (sans même aborder l’aspect technique de la photographie). Pour la plupart ils s’en moquent et c’est très bien. Ils font alors partie de la horde des consommateurs frénétiques et aussi, et souvent des utilisateurs immodérés de réseaux sociaux. Les dits réseaux sur lesquels circulent des milliards de photographies et de vidéos. Les infrastructures qui supportent tous ces échanges sont devenues des mastodontes. En dehors de l’aspect sociétal de l’usage de cette famille d’appareils on constate les progrès remarquables réalisés dans l’acquisition et le traitement de photos à la suite de l’évolution du marché. Il est de plus en plus facile de faire de très belles photographies sans expertise particulière (ou presque) avec un « simple » téléphone portable.

Tout cela est très bien mais parfois une ou l’autre de mes connaissances me demande comment faire ceci ou cela:

  • qui n’est pas prévu dans les fonctions du téléphone,
  • qui n’est pas disponible dans les applications,
  • qui requiert un peu de connaissance technique,
  • qui requiert un peu de persévérance,
  • etc..

C’est donc tout naturellement que je commence ici une série de descriptions des problèmes simples (pour la plupart) qui me sont posés et des réponses simples (souvent) qui y sont apportées. Ce projet sera parfois une ouverture vers une autre série d’articles concernant plus la photographie (la vraie..) vue sous un aspect plus technique.

Auto-hébergement facile

Ce site est auto-hébergé. Ce qui signifie qu’il est installé sur un matériel qui est à mon domicile, avec des logiciels libres de droit d’usage (Linux, WordPress, etc..). La connexion au web passe simplement par une passerelle (routeur/modem) fournie par mon Fournisseur d’Accès Internet (en l’occurrence: SFR). L’appareil qui fait tourner le service est un vieux micro-ordinateur (datant de 2014) équipé d’un processeur Pentium G3220T (deux coeurs) et de 4 Go de RAM. Cet appareil a été légèrement amélioré et supporte un système Linux (Debian11) en version serveur.

Mon Serveur

Un deuxième équipement est connecté sur le réseau local du domicile avec d’autres services (NAS, Streaming Multimedia, Cloud drive) accessibles depuis le réseau local du domicile ou depuis le web. D’autres équipements sont raccordés sur ce réseau local et sont utilisés en fonction des envies ou des besoins (chaine HiFi, télévision, micro-ordinateurs, smartphones, etc..).

La mise en service de tous ces équipements et services est à la portée de tout hobbyiste. C’est une des façons de mieux comprendre comment tout cela fonctionne. C’est également une façon de s’affranchir de la dépendance aux gros acteurs commerciaux du secteur (les fameux GAFAM).

En forme de conclusion, je peux justifier les avantages de cette démarche par :

  • l’indépendance acquise par rapport aux gros acteurs commerciaux du WEB (les GAFAM, les FAI, les fournisseurs d’hébergement de services web);
  • l’utilisation d’une structure et de matériels dont j’ai la maitrise;
  • l’utilisation de solutions à base de logiciels libres de droit d’utilisation (contrairement aux produits commerciaux proposés entre autres par Google et Apple, ou les FAI). Ce qui garanti une entière indépendance et une certaine innocuité aux atteintes à la vie privée dont il est de plus en plus question à mesure que le commerce envahit (et étouffe) internet.

Voila