Objets Connectés – IoT (Internet of things)

Depuis 3 jours les services internet de GARMIN (le plus connu des fabricants d’équipements de guidage par GPS, montres et bracelets connectés) sont injoignables. Des individus malveillants armés d’un virus dernier cri ont réalisé une attaque massive des serveurs utilisés par GARMIN. En échange d’une rançon ils promettraient de supprimer les verrous logiciels installés par le virus. J’ai connaissance de la situation pour avoir tenté de faire fonctionner mon bracelet connecté GARMIN « VivoSmart HR » jeudi dernier. Cette petite merveille de technologie ne délivre toute ses possibilités qu’en étant connectée à un smartphone, une tablette ou à un micro-ordinateur. Et jeudi dernier, il fût impossible de connecter cette merveille de quelque façon que ce soit à quoi que ce soit. Donc plus possible de surveiller tous les paramètres liés à mon activité (y compris mon sommeil). Depuis lors les services de GARMIN sont inaccessibles (voir copie d’écran ci-dessous)

Message de Garmin indiquant la panne, sans préciser sa nature

C’est dans des moments comme celui là que l’on réalise les faiblesses de l’internet des objets (IoT). Tous ces objets, pour fonctionner correctement, doivent être connectés à un terminal (smartphone, tablette, micro-ordinateur) faisant tourner une application qui elle même est connectée aux serveurs de la firme qui produit les objets. Les données enregistrées par les capteurs d’un l’objet connecté sont stockées sur ces serveurs (certaines d’entre-elles peuvent alors être partagées avec d’autres possesseurs d’objets similaires). Dans le cas de mon bracelet de suivi d’activités les fréquences cardiaques, la position géographique et le tracé du parcours, les dénivelés, etc.. sont enregistrés sur les serveurs utilisés par GARMIN. Bien entendu je ne considère pas ces informations comme des informations critiques, mais peut-être suis-je optimiste ou insouciant. Si les serveurs utilisés par GARMIN peuvent être rançonnés par quelques individus malveillants, pourquoi ferais-je confiance à GARMIN (ou à d’autres) pour assurer la protection de mes données personnelles.

Il n’existe pas de loi qui garantisse à l’utilisateur le pouvoir de conserver de façon autonome la trace de ses données personnelles. On peut pousser le raisonnement sur la sécurité des serveurs plus loin en considérant toutes les informations conservées par les administrations et services publics. j’aime citer en exemple la défaillance des systèmes de retraite japonais dans les années 1990 « citation d’un article de 01net daté de 2007 »:

L’assurance sociale japonaise a, semble-t-il, trouvé un moyen efficace (et expéditif) de régler le problème des retraites. Selon Le Figaro, cette organisation vient en effet d’admettre qu’elle avait ‘ égaré ‘ 50 millions de dossiers de retraites lors de leur informatisation à la fin des années 1990. Le quotidien français explique que les coordonnées des cotisants qui figuraient sur les dossiers de retraite (nom, adresse et date de naissance) n’auraient pas survécu à la mise en place d’un numéro d’identification unique en 1997.Le principal parti d’opposition, à l’origine de la divulgation du scandale, affirme pour sa part qu’un million de cotisants ne reçoivent plus la totalité de leur pension de retraite. Cette nouvelle crise, souligne Le Figaro, démontre s’il en était besoin l’incroyable vétusté des réseaux informatiques du Japon, pays pourtant loué pour son avance en matière de high-tech.

01 net, 2007

Ce que cette panne majeure des services GARMIN fait ressortir, c’est la nécessité de permettre à l’utilisateur de reprendre le contrôle de ses données personnelles en en redevenant propriétaire. Certaines plateformes le permettent déjà (mais pas GARMIN, c’est sûr). Les informations qui sont collectées par GARMIN sont apparemment anodines du point de vue de l’utilisateur (adresse email, détails de paiement, localisation, données de santé) mais peuvent avoir une valeur avérée si on adopte le point de vue mercantile des grosses sociétés du net (les GAFAM), et autres commerçants.

Voila.

Amélioration des performances du PC par remplacement du disque dur

Votre vieux micro-ordinateur donne des signes de faiblesse (lenteur au démarrage ou à l’exécution des programmes) et/ou ses limites de capacité de stockage sont atteintes (et vous ne voulez pas utiliser de disque externe – connexion USB ou similaire). Peut-être même votre disque dur signale une panne prochaine (avertissement sonore – et message du système). Bonne nouvelle: il est encore possible, au lieu de racheter un nouvel équipement, de remplacer le disque dur d’origine par un Solid State Drive (SSD): un disque statique (sans partie mécanique / plateaux rotatifs, tête mobile), utilisant des mémoires flash et beaucoup plus rapide que l’ancien. Les prix des SSD sont devenus abordables avec le début de leur production de masse. A titre d’exemple, un SSD de 512 Go peut se trouver à 90 € chez les revendeurs spécialisés.

Si et seulement si vous-vous sentez capable de manipuler un tourne vis, si vous pratiquez un minimum la langue anglaise, et si vous êtes curieux vous pouvez réaliser cette transformation vous même. Sinon, adressez vous à l’assembleur micro-informatique le plus proche de chez vous (ce genre de magasin existe encore et on y est en général accueilli par des gens très compétents).

Avant de vous lancer par vous-même dans cette aventure, il faut tout d’abord réaliser une sauvegarde de tous vos fichiers importants (prudence, prudence..). Vérifiez quel type de connexion votre micro-ordinateur utilise pour raccorder le Disque Dur. Les connecteurs à la norme SATA (norme qui spécifie notamment un format de transfert de données ainsi qu’un format de câble d’alimentation) sont utilisés pour raccorder les SSD. Si la carte mère de votre micro-ordinateur ne possède pas ces connecteurs (elle utilise alors l’ancien standard ATA, avec une connectique parallèle), il existe la possibilité de connecter sur un connecteur libre de la carte mère une carte d’extension PCI qui embarque un contrôleur SATA. En générale, cette dernière option n’existe pas sur les PC portables.

Si vous êtes l’heureux possesseur d’un micro-ordinateur portable récent, probablement celui-ci utilise-il des connecteurs SATA M.2, différents des connecteurs SATA précédents. Pour le savoir, consultez les caractéristiques technique de votre équipement. In fine, vous le saurez de façon certaine en ouvrant la bête. Attention à la différence entre SSD M2 et SSD M2 NVME (voir photo ci-dessous)

Vous avez identifié le standard et le type de connexion qui vous sont nécessaires. Bravo, 50% du travail est fait. Maintenant passons à la partie qui concerne la sauvegarde des données et au transfert du système d’exploitation de votre ancien disque sur le nouveau. La méthode la plus triviale consiste en un clonage du disque existant. Pour réaliser ce clonage, privilégiez donc une solution Open Source: Clonezilla. Vous pouvez le télécharger sur le site clonezilla ici: Clonezilla. Choisissez la version « live » qui peut être rendue « bootable » (l’ordinateur peut alors démarrer depuis Clonezilla) sur une clé USB, ou un CD/DVD. Une fois Clonezilla live installé sur le support de votre choix, il faut démarrer l’ordinateur depuis ce support (et non plus depuis le Disque Dur). Pour cela vous devez accéder au BIOS de l’ordinateur pendant la première partie de la phase de démarrage. Ordinateur à l’arrêt, mettez en marche et appuyez sur la touche ou le jeux de touches qui donne(nt) accès au BIOS (un message brièvement affiché à l’écran signale en général quelle(s) touche(s) du clavier utiliser). Une fois que l’écran affiche les options du BIOS, choisissez la fenêtre qui donne accès aux priorités de démarrage. Modifiez l’ordre des priorités de façon à ce que le BIOS lance en premier le système présent sur le support qui contient Clonezilla live. Après ce changement de la priorité de démarrage, sauvez la nouvelle configuration du BIOS et redémarrez l’ordinateur sans oublier au préalable de connecter le support de clonezilla live (clé USB ou CD/DVD). Si tout va bien, l’ordinateur démarre alors dans une session Clonezilla. Il ne reste plus qu’à sauvegarder la totalité du disque dur sur un support externe (par exemple: un disque dur externe connectable par le port USB). Le support externe doit avoir au moins la capacité de contenir l’ensemble des informations enregistrées sur le disque à cloner. Une fois le transfert du disque sur le support externe effectué et vérifié, il ne reste plus qu’à arrêter l’ordinateur, le débrancher du secteur et procéder au remplacement du disque existant par le SSD. Après ce remplacement, redémarrez l’ordinateur, toujours à partir de Clonezilla live et procéder à la restauration depuis le support externe (celui qui contient l’image clone du disque initial). N’oubliez pas que si le SDD possède une capacité supérieure (en Go) au disque dur précédent, il faut envisager d’étendre le volume de restauration de façon à ne pas scinder le SDD en deux volumes (un premier contenant le système initial restauré et un second vierge).

Après clonage, éteindre l’ordinateur, enlevez le support de Clonezilla live de l’ordinateur et redémarrez l’ordinateur. Vous avez maintenant exactement le même système qu’avant le remplacement du disque dur mais sur une machine améliorée.

Voila.

En complément, pour ceux qui ne sont pas familiers avec la langue anglaise et qui ne maitrisent pas les notions informatiques de base, voici un mode d’emploi pas à pas de Clonezilla rédigé par les experts de « Comment ça marche » (suivez le lien). Notez que cette description pas à pas contient l’utilisation d’un logiciel de gravure de CD, et qu’il est peut-être inutile de le télécharger si vous posséder déjà un logiciel de ce type.