Amélioration des performances du PC par remplacement du disque dur

Votre vieux micro-ordinateur donne des signes de faiblesse (lenteur au démarrage ou à l’exécution des programmes) et/ou ses limites de capacité de stockage sont atteintes (et vous ne voulez pas utiliser de disque externe – connexion USB ou similaire). Peut-être même votre disque dur signale une panne prochaine (avertissement sonore – et message du système). Bonne nouvelle: il est encore possible, au lieu de racheter un nouvel équipement, de remplacer le disque dur d’origine par un Solid State Drive (SSD): un disque statique (sans partie mécanique / plateaux rotatifs, tête mobile), utilisant des mémoires flash et beaucoup plus rapide que l’ancien. Les prix des SSD sont devenus abordables avec le début de leur production de masse. A titre d’exemple, un SSD de 512 Go peut se trouver à 90 € chez les revendeurs spécialisés.

Si et seulement si vous-vous sentez capable de manipuler un tourne vis, si vous pratiquez un minimum la langue anglaise, et si vous êtes curieux vous pouvez réaliser cette transformation vous même. Sinon, adressez vous à l’assembleur micro-informatique le plus proche de chez vous (ce genre de magasin existe encore et on y est en général accueilli par des gens très compétents).

Avant de vous lancer par vous-même dans cette aventure, il faut tout d’abord réaliser une sauvegarde de tous vos fichiers importants (prudence, prudence..). Vérifiez quel type de connexion votre micro-ordinateur utilise pour raccorder le Disque Dur. Les connecteurs à la norme SATA (norme qui spécifie notamment un format de transfert de données ainsi qu’un format de câble d’alimentation) sont utilisés pour raccorder les SSD. Si la carte mère de votre micro-ordinateur ne possède pas ces connecteurs (elle utilise alors l’ancien standard ATA, avec une connectique parallèle), il existe la possibilité de connecter sur un connecteur libre de la carte mère une carte d’extension PCI qui embarque un contrôleur SATA. En générale, cette dernière option n’existe pas sur les PC portables.

Si vous êtes l’heureux possesseur d’un micro-ordinateur portable récent, probablement celui-ci utilise-il des connecteurs SATA M.2, différents des connecteurs SATA précédents. Pour le savoir, consultez les caractéristiques technique de votre équipement. In fine, vous le saurez de façon certaine en ouvrant la bête. Attention à la différence entre SSD M2 et SSD M2 NVME (voir photo ci-dessous)

Vous avez identifié le standard et le type de connexion qui vous sont nécessaires. Bravo, 50% du travail est fait. Maintenant passons à la partie qui concerne la sauvegarde des données et au transfert du système d’exploitation de votre ancien disque sur le nouveau. La méthode la plus triviale consiste en un clonage du disque existant. Pour réaliser ce clonage, privilégiez donc une solution Open Source: Clonezilla. Vous pouvez le télécharger sur le site clonezilla ici: Clonezilla. Choisissez la version « live » qui peut être rendue « bootable » (l’ordinateur peut alors démarrer depuis Clonezilla) sur une clé USB, ou un CD/DVD. Une fois Clonezilla live installé sur le support de votre choix, il faut démarrer l’ordinateur depuis ce support (et non plus depuis le Disque Dur). Pour cela vous devez accéder au BIOS de l’ordinateur pendant la première partie de la phase de démarrage. Ordinateur à l’arrêt, mettez en marche et appuyez sur la touche ou le jeux de touches qui donne(nt) accès au BIOS (un message brièvement affiché à l’écran signale en général quelle(s) touche(s) du clavier utiliser). Une fois que l’écran affiche les options du BIOS, choisissez la fenêtre qui donne accès aux priorités de démarrage. Modifiez l’ordre des priorités de façon à ce que le BIOS lance en premier le système présent sur le support qui contient Clonezilla live. Après ce changement de la priorité de démarrage, sauvez la nouvelle configuration du BIOS et redémarrez l’ordinateur sans oublier au préalable de connecter le support de clonezilla live (clé USB ou CD/DVD). Si tout va bien, l’ordinateur démarre alors dans une session Clonezilla. Il ne reste plus qu’à sauvegarder la totalité du disque dur sur un support externe (par exemple: un disque dur externe connectable par le port USB). Le support externe doit avoir au moins la capacité de contenir l’ensemble des informations enregistrées sur le disque à cloner. Une fois le transfert du disque sur le support externe effectué et vérifié, il ne reste plus qu’à arrêter l’ordinateur, le débrancher du secteur et procéder au remplacement du disque existant par le SSD. Après ce remplacement, redémarrez l’ordinateur, toujours à partir de Clonezilla live et procéder à la restauration depuis le support externe (celui qui contient l’image clone du disque initial). N’oubliez pas que si le SDD possède une capacité supérieure (en Go) au disque dur précédent, il faut envisager d’étendre le volume de restauration de façon à ne pas scinder le SDD en deux volumes (un premier contenant le système initial restauré et un second vierge).

Après clonage, éteindre l’ordinateur, enlevez le support de Clonezilla live de l’ordinateur et redémarrez l’ordinateur. Vous avez maintenant exactement le même système qu’avant le remplacement du disque dur mais sur une machine améliorée.

Voila.

En complément, pour ceux qui ne sont pas familiers avec la langue anglaise et qui ne maitrisent pas les notions informatiques de base, voici un mode d’emploi pas à pas de Clonezilla rédigé par les experts de « Comment ça marche » (suivez le lien). Notez que cette description pas à pas contient l’utilisation d’un logiciel de gravure de CD, et qu’il est peut-être inutile de le télécharger si vous posséder déjà un logiciel de ce type.

Auteur/autrice : marc

Retraité et hobbyiste (Photographe numérique amateur, rétrofiteur d'équipements informatiques, etc..). Dans ma vie active j'étais consultant dans le domaine de la certification CE d'équipements industriels. C'est durant cette période que j'ai eu à conseiller de nombreux constructeurs (principalement d'Amérique du Nord) sur la conception et la construction d'équipements destinés à être utilisés en Europe. L'intégration de l'informatique dans la conception des systèmes de commande et son influence sur la sécurité des utilisateurs fut un des gros sujets de débat (et parfois de conflit) entre les ingénieurs des fabricants et moi même.

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