Mort de Skype après 21 ans de service

Microsoft va mettre fin au service Skype le 5 mai 2025. Les utilisateurs de Skype pourront migrer vers Microsoft Teams en utilisant leurs identifiants Skype. Ce faisant ils pourront récupérer leurs contacts et conversations Skype dans Teams.

Les utilisateurs de Skype qui possèdent des crédits d’appel téléphonique pourront utiliser ces crédits après le 5 mai par le truchement du clavier « dial pad » d’une application web ou directement dans Teams.

Voilà la fin d’une application qui a impacté les télécommunications dans les années 2000. Elle a permis les communications téléphoniques internationales a coût modéré grace à Internet, puis la visioconférence. C’était il y a presque un quart de siècle: une éternité.

Voilà.

Microsoft espère vraiment que vous allez changer votre vieux PC Windows 10 cette année

La carotte (les nouvelles technologies) et le bâton (l’arrêt des mises à jour)

En janvier dernier, au CES (le salon de la tech à Las Vegas)), le directeur marketing de Microsoft, Yusuf Mehdi, a déclaré que 2024 serait « l’année du PC IA ». Et que vous croyiez ou non que cette prédiction se soit réalisée (de nombreux nouveaux PC sont équipés d’unités de traitement neuronal (NPU) accélérant l’IA, mais pas tous), vous ne pouvez pas nier que Microsoft a fait de gros efforts pour y parvenir.

Cette année, Mehdi revient avec une autre prédiction : 2025 sera « l’année de la mise à jour des PC Windows 11 ». Cette année est également, et ce n’est pas une coïncidence, l’année où la plupart des PC Windows 10 cesseront de recevoir de nouvelles mises à jour de sécurité.

Le message de Mehdi ne contient que peu de nouvelles annonces, mais il révèle la manière dont Microsoft gère la fin de Windows 10, en essayant de trouver un équilibre entre la carotte et le bâton. Les carottes comprennent les nouvelles fonctionnalités de Windows 11 (à la fois IA et autres), ainsi que les avantages en termes de performances, de sécurité et d’autonomie de la batterie inhérents au tout nouveau matériel PC. Le problème, c’est que le support de Windows 10 se termine en octobre 2025, et Microsoft n’est pas intéressé par une prolongation de cette date pour le grand public ou par une extension du support officiel de Windows 11 aux anciens PC.

« Que le PC actuel ait besoin d’une mise à jour ou qu’il présente des vulnérabilités de sécurité qui nécessitent la dernière protection matérielle, il est maintenant temps d’aller de l’avant avec un nouveau PC Windows 11 », écrit Mehdi.

Microsoft et ses partenaires profitent évidemment plus de l’achat de nouveaux PC par les utilisateurs que de la fourniture de mises à jour gratuites du système d’exploitation pour les machines existantes par Microsoft. Il est également vrai que de nombreux PC officiellement non pris en charge peuvent exécuter Windows 11 sans problème, en particulier avec des mises à niveau matérielles soigneusement étudiées.

Toutefois de nombreux utilisateurs de PC anciens et incompatibles pourraient grandement bénéficier d’une mise à niveau à ce stade. Lorsque Microsoft a annoncé et publié la première version de Windows 11 en 2021, il a limité le support aux PC et aux processeurs qui n’avaient pas, à l’époque, plus de trois ou quatre ans. D’ici octobre, ces machines auront sept ou huit ans. Les PC qui ne peuvent pas exécuter Windows 11 auront près d’une décennie, voire plus. Pendant ce temps, les processeurs et les GPU sont devenus plus rapides, les écrans des ordinateurs portables sont devenus plus grands et plus performants, et le matériel ancien a eu tout le temps d’épuiser sa batterie et de souffrir de l’usure physique.

Une échappatoire à durée limitée

Mehdi a omis de mentionner que les utilisateurs de Windows 10 qui souhaitent conserver Windows 10 ont une échappatoire. Le programme Extended Security Update (ESU) de Microsoft pour Windows 10 permettra aux utilisateurs et aux entreprises de continuer à recevoir des mises à jour pendant au moins un an après octobre 2025. Les utilisateurs finaux ne peuvent obtenir qu’un an de mises à jour supplémentaires pour leurs PC personnels, mais les organisations peuvent obtenir jusqu’à trois années supplémentaires. Le seul inconvénient est que vous devrez payer : 30 $ pour un an de mises à jour si vous êtes un particulier, et entre 1 $ et 61 $ par utilisateur pour les écoles et les entreprises, avec des coûts qui augmentent considérablement pour les deuxième et troisième années

Selon des données (peu précises) provenant de sources comme Statcounter et Steam Hardware Survey, Windows 10 représente toujours entre la moitié et les deux tiers de toute l’utilisation de Windows dans le monde. Laisser autant de PC Windows potentiellement sans protection contre les menaces de sécurité peut causer de gros problèmes, ce qui explique probablement au moins en partie pourquoi Microsoft aimerait vraiment voir beaucoup de mises à niveau cette année. Mais même si 2025 devient « l’année du rafraîchissement des PC Windows 11 », il est difficile de voir comment cela pourrait se produire assez rapidement pour retirer de la circulation la plupart de ces PC Windows 10.

Voila

Sources: ArsTechnica – Andrew Cunningham le 6 janvier 2025

MS Windows – Introduction de l’IA dans le traitement des images

Suite aux dernières mises à jour de Windows 11 sur une de mes machines, j’ai constaté des nouveautés dans les logiciels intégrés à Windows pour le traitement des photos et des images.

La première évolution concerne le logiciel « Photo » intégré à Windows 11. L’effacement génératif et le traitement de l’arrière plan avec ou sans remplacement génératif sont les premières avancées permises dans ce logiciel photo grace à l’IA.​

​Avant effacement

Après effacement

La deuxième évolution concerne le logiciel MS Paint. Ce dernier bénéficie désormais d’une fonction de génération d’image qui est comparables aux fonctions génératives de logiciels tels que Photoshop ​

Image générée en réponse à une description écrite

Ces fonctions qui font appel à l’Intelligence Artificielle ne peuvent être mises en oeuvre qu’avec une connection internet. Le traitement est assuré par des grappes de serveurs qui déploient une puissance de calcul bien supérieure à celle de votre micro-ordinateur.

Ces évolutions sont introduites dans des logiciels qui jusqu’à maintenant sont plutôt destinés au grand public pour des usages récréatifs. Ces logiciels font partie de la distribution Windows équipant la majorité des micro-ordinateurs mis sur le marché de nos jours. Ils sont « gratuits » (le prix de la licence d’utilisation est compris dans celui du matériel). On peut se questionner sur les évolutions futures de ces logiciels « gratuits »qui pourraient entrer en concurence avec les fonctions des logiciels plutôt destinés aux professionnels, qui eux ne sont pas gratuits.

Voilà.

Installation de PLEX sous MS Windows (ou Mac OS ou Linux)

Vous possédez une certaine quantité de fichier multimédia que vous souhaitez diffuser et lire sur vos terminaux (TV, smartphone, tablette, micro-ordinateur). Alors PLEX peut vous aider. Le présent article vous guidera pas à pas dans l’installation et le paramétrage d’un serveur PLEX sur un système MS Windows.

PLEX à quoi ça sert ?

PLEX permet la diffusion et la lecture de vos propres contenus multimédia en streaming au travers de votre réseau local (en aval de votre boitier Internet (la Box)) ou au travers d’internet. PLEX est gratuit dans sa version de base. Il permet dans une certaine mesure de s’affranchir des offres de streaming commerciales (Netflix, Disney+, etc..).

PLEX fonctionne suivant le modèle Client/Serveur. La pièce maitresse de l’architecture PLEX est un puissant serveur pour le stockage, l’organisation et le streaming de contenus multimédia (musique, vidéos, photos, etc..) vers des clients PLEX. Les clients PLEX peuvent être installés sur des terminaux tels que smartphones, micro-ordinateurs, télévisions, tablettes.

Comment installer le serveur PLEX

Compte tenu de l’architecture Client / Serveur du service PLEX, une machine doit assurer le rôle de serveur. Si PLEX sert de support à une collection importante de fichiers multimédia, il est préférable d’utiliser une machine dédiée. Cette dernière permettra d’augmenter la capacité de stockage en fonction des besoins. Cette machine peut être un NAS (stockage réseau), ou un micro-ordinateur. Pour utiliser une de vos machines obsolètes qui traine dans un placard nous traiterons ici du cas d’un micro-ordinateur.

Le logiciel serveur peut être installé sur un micro-ordinateur sous MS Windows aussi bien que sous Mac OS, ou sous une distribution Linux. Le plus simple pour l’utilisateur ne possédant pas d’expertise particulière, serait d’installer PLEX sur une machine MS Windows (MS Windows couvre 90 % du marché grand public). Toute l’opération se déroulera à partir de l’interface graphique (plus intuitive que la ligne de commande Linux). Pour récupérer le logiciel serveur, aller sur la page de téléchargement PLEX et choisir le système MS Windows.

Choisir ensuite la distribution 32 ou 64 bits suivant le type de micro-processeur de votre équipement. Une fois le fichier d’installation téléchargé, lancer ce dernier. Passer outre le panneau d’avertissement de MS Windows par click sur « installer quand même ».

Lorsque l’installation est terminée, vous pouvez accéder à l’interface de contrôle du serveur PLEX en local (à partir de la machine d’installation) par le truchement de votre navigateur internet en entrant l’URL suivant dans la barre de recherche :

http://localhost:32400/web

Vous pouvez également cliquer sur l’icône PLEX qui après installation sera placée sur le bureau ou dans la barre des tâches. La page d’enregistrement suivante s’affiche alors:

Une fois votre compte créé vous pourrez accéder à la configuration de votre serveur.

Après avoir nommé le serveur PLEX vous pourrez créer et configurer des bibliothèques (Films, séries, musique, photos).

Cliquez sur la catégorie souhaitée. Par exemple : Film. Mettez la langue sur Français (important pour avoir les métadonnées dans la bonne langue) puis cliquez sur Ajouter des dossiers depuis le menu de gauche.

Cliquez sur Naviguer vers un dossier multimédia dans la fenêtre qui s’ouvre pour ajouter un dossier contenant vos films. Naviguez vers le répertoire correspondant. Vous pouvez bien sûr en ajouter plusieurs en cliquant à chaque fois sur le bouton Naviguer vers un dossier multimédia. Vous pouvez faire la même opération pour séries, musique et photos.

Plex Media Server va scanner automatiquement vos contenus et les ajouter dans les catégories correspondantes. Vos films, séries, vos albums de musique seront automatiquement organisés de manière ergonomique avec toutes les informations récupérées automatiquement sur des services en ligne (méta-données). Quand vous ajoutez de nouveaux contenus à vos dossiers, n’oubliez pas de mettre à jour la bibliothèque. Pour cela, cliquez sur les trois points horizontaux à droite de la catégorie (Films, Séries, etc.) puis sur le choix « scanner les fichiers de la bibliothèque ».

Comment installer le lecteur PLEX

Une fois le serveur PLEX configuré, vous pouvez maintenant installer le lecteur qui ira chercher le contenu sur le serveur. Si ce dernier est sur le même ordinateur comme dans le cas ci-dessus, la liaison avec le lecteur se fera automatiquement pour vous permettre de profiter de vos contenus.

Installez le lecteur PLEX depuis le magasin d’application de votre système (Google App Store pour les terminaux sous Android, Windows App Store ou autre suivant le cas). L’application vous demandera une connexion. Connectez-vous avec votre compte Google, Facebook ou avec votre adresse e-mail comme lors de la configuration du serveur. La magie de PLEX, c’est que vous n’avez pas grand-chose à faire à chaque fois.

Si vous utilisez la diffusion sur internet (via le port 32700 de votre router) et que vous êtes raccordé à la distribution par fibre optique vous risquez des surprises. Lisez attentivement mon article sur la pénurie d’adresses IPV4.

Conclusion

L’installation et la configuration d’un serveur PLEX sont réalisables facilement par des utilisateurs sans connaissances techniques. Une fois le serveur en place, vous accédez facilement à vos films, séries et morceaux de musique. L’intérêt principal de la mise en place d’un serveur, c’est de vous permettre de lire vos contenus depuis n’importe quel terminal. De plus l’interface du lecteur PLEX est très semblable à celle des services de streaming les plus présents sur le marché (Netflix, Disney+, ou autres compétiteurs) .

PLEX et Linux

Dans le cas ou vous souhaiteriez utiliser un équipement sous MS Windows ancien (moins de 15 ans d’age de préférence) et que l’aventure Linux ne vous fait pas peur, je conseille l’installation d’une distribution Ubuntu légère en lieu et place de MS Windows. Un exemple d’installation avec Linux: Mon Serveur PLEX est installé sur un micro-ordinateur tournant sous une distribution Debian support d’OpenMediaVault (un service de type NAS – stockage réseau open source).

Voilà.

Éradiquer les nuisibles


Récemment un des photographes de l’association à laquelle je suis adhérent m’a demandé de résoudre un problème. Il avait installé pour une période d’essai gratuite le logiciel ON1 sur son équipement informatique (sous MS Windows). Depuis la fin de la période d’essai ON1 continuait à se lancer à chaque fois que l’utilisateur tentait de traiter une photographie. Très frustrante situation si l’on considère que ON1 affichait un cadre vide sur l’écran au lieu de la photo. De plus mon ami photographe n’avait aucune intention de faire l’achat de la licence d’utilisation de ce logiciel.

Le plus simple dans des cas de cette nature, c’est de désinstaller (« uninstall » en anglais) le logiciel coupable de cette appropriation de la position de préféré. Ne tentez jamais d’effacer vous-même le ou les fichiers qui vous semblent responsables de votre problème, il en résulterait une plus grande détresse. En effet, lors de l’installation MS Windows crée des inscriptions dans son registre et un simple effacement de fichier ne permet pas de modifier ce registre. Voyons donc maintenant comment réaliser « proprement » une désinstallation. Une simple consultation du site de support de Microsoft permet de trouver comment réaliser cette opération. Bien évidemment il existe plusieurs manières de procéder, qui sont listées ci-dessous (pour MS Windows 11).

Désinstaller à partir du menu Démarrer

  1. Sélectionnez Démarrer > Toutes les applications et recherchez l’application dans la liste affichée.
  2. Appuyez de façon prolongée (ou cliquez avec le bouton droit) sur l’application, puis sélectionnez Désinstaller.

Désinstaller dans Paramètres 

  1. Sélectionnez Démarrer > Paramètres  > Applications > Applications & fonctionnalités .
  2. Recherchez l’application à supprimer, sélectionnez Plus  > Désinstaller.

Remarque : Certaines applications ne peuvent pas être désinstallées depuis l’application Paramètres pour le moment. Pour obtenir de l’aide sur la désinstallation de ces applications, suivez les instructions de désinstallation de Panneau de configuration.  

Désinstaller depuis le Panneau de configuration 

  1. Dans la barre des tâches, entrez Panneau de configuration et sélectionnez-la dans les résultats.
  2. Sélectionnez Programmes Programmes et fonctionnalités.
  3. Appuyez longuement (ou cliquez avec le bouton droit) sur le programme à supprimer et sélectionnez Désinstaller ou Désinstaller/Modifier. Suivez ensuite les instructions qui s’affichent à l’écran.

Bien entendu une désinstallation d’un logiciel peut laisser des traces si le créateur de ce dernier pousse le mercantilisme jusqu’à vous compliquer la vie. C’est plus ou moins le cas des antivirus et autres « utilitaires » pré-installés par les distributeurs sur les micro-ordinateurs destinés au grand-public. Dans ces cas il peut être nécessaire de manipuler les clés de registre (un petit programme d’édition du registre « regedit » est intégré à MS Windows). Attention, si vous vous aventurez dans la manipulation du registre, faites d’abord une sauvegarde de votre système.


Et voilà


Nota: N’hésitez pas à laisser des commentaires ou à poser des questions dans le cadre réservé à cet usage.

Qu’est-ce que LINUX ?

Dans le présent article je présente ce qu’est Linux, quels sont les attributs et composants associés ainsi qu’un bref guide pour le choix d’une des nombreuses distributions Linux/GNU. Enfin je donne quelques arguments en faveur de son utilisation par le grand public.

Ce qu’est LINUX

Linux (GNU/LINUX) est un système d’exploitation pour micro-ordinateurs développé et maintenu par une communauté de programmeurs et d’utilisateurs. Le noyau LINUX est apparu en 1992, suite aux travaux de Linus Torvalds. Il était à l’origine capable de fonctionner sur les architectures à base de processeur Intel.

Le système GNU/LINUX est constitué de :

  • un noyau (Kernel, en Anglais) qui en est le principal composant et constitue l’interface entre le matériel d’un ordinateur et ses processus,
  • un ensemble d’outils, d’applications et de services qui sont distincts du noyau mais le complètent à la demande pour permettre des utilisations très variées.

Comme tous les autres systèmes d’exploitation (MS Windows ou MAC), il gère les ressources du matériel (microprocesseur, mémoire RAM, stockage de données et divers périphériques). Linux est un des descendants de UNIX, l’un des systèmes d’exploitation multi-utilisateurs et multi-taches implantés sur les ordinateurs des années 1970/1980. Toutefois, Linux ne contient aucun code provenant de UNIX, il en est juste inspiré, et complètement réécrit. De plus Linux est un logiciel libre, contrairement à MS Windows ou Apple MacOSx qui sont commercialisés sous licence propriétaire (semi-propriétaire pour MacOS qui utilise du code BSD, une branche de développement dérivée d’UNIX et des portions de code sous licence GNU).

D’autre part de nombreux équipements utilisent le noyau LINUX, par exemple: Smart TV, Routers, boîtiers TV, Smartphones, systèmes d’info-divertissement dans l’automobile, réfrigérateurs, accessoires connectés, etc.. Sans que vous en soyez informés.

Ce qu’est la ligne de commande

La ligne de commande est l’interface qui permet de taper au clavier et d’exécuter des commandes LINUX. Un interpréteur (le shell) transmet ces commandes au système d’exploitation pour réaliser l’action demandée. Un terminal (ou émulateur de terminal) donne accès à la ligne de commande.

Les administrateurs de systèmes LINUX utilisent principalement la ligne de commande pour gérer les serveurs (ordinateurs sans écran ni clavier) ou des systèmes minimalistes (de type embarqué, pour l’automobile par exemple).

Comment fonctionne LINUX

Le noyau différencie LINUX des autres systèmes d’exploitation. Il sert de pont entre les applications du niveau utilisateur et les composants électroniques de l’équipement.

Le noyau LINUX gère les échanges entre les processus en cours d’exécution, la mémoire, les fichiers, les périphériques, etc.. En résumé, le noyau se charge de :

  • Gestion mémoire – en gardant la trace des différents accès réalisés par les processus.
  • Gestion des périphériques – en interfaçant les périphériques avec le système (par exemple les périphériques d’entrée / sortie)
  • Gestion des processus – en évitant les conflits et impasses des processus en cours d’exécution et en assurant un fonctionnement optimal du système.
  • Appels système et sécurité– Le noyau reçoit et gère les demandes de service envoyés par les processus en cours d’exécution.

Ce qu’est un environnement de bureau LINUX

Linux lui-même n’étant qu’un noyau, il nécessite d’être accompagné par d’autres logiciels pour former un système d’exploitation. Une des possibilités les plus populaires est l’utilisation de Linux en tant que noyau du système d’exploitation GNU pour constituer un système désigné sous le nom GNU/Linux ou simplement Linux. Plusieurs entreprises ou associations distribuent Linux et GNU accompagnés d’un ensemble cohérent de logiciels ; on appelle distribution Linux un tel système.

Un environnement de bureau est une collection de composants qui fournit une interface utilisateur graphique qui permet une interaction intuitive avec le système d’exploitation. Cette interface est composée à l’écran d’icônes, de fenêtres, de menus barre de tâches, panneaux, etc.. La souris est utilisée pour déclencher des actions.

L’environnement de bureau est fourni avec les distributions modernes de LINUX comme DEBIAN, UBUNTU, FEDORA, ROCKY ou ALMA Linux. Cela permet une utilisation facile contrairement à l’interface en ligne de commande qui nécessite un apprentissage et requiert une bonne connaissance du fonctionnement du système. Ces environnements sont tout à fait comparables à ceux proposés par MS Windows ou Mac OS.

Les exemples les plus populaires de ces environnements sont GNOME, Cinnamon, KDE Plasma, MATE, Deepin, XFCE, LXDE, ou LXQt.

LINUX et Open Source

LINUX est un système d’exploitation libre et open-source ( ou source ouverte) qui fut initialement mis à disposition du public en 1992. Il est actuellement sous la licence GNU General Public Licence (GPL). Open-source signifie que quiconque peut étudier, modifier et redistribuer le code source à condition de respecter les termes de la licence GNU GPL.

Au fil du temps, LINUX est devenu le plus gros projet open-source du monde. Il est apprécié des professionnels de l’internet, des hobbyists et des organisations recherchant l’indépendance par rapport au gros acteurs commerciaux en position de quasi monopole (Microsoft, Apple et Google).

Ce qu’est une distribution

Une distribution LINUX est une version du système d’exploitation basée sur le noyau LINUX. Elle intègre d’autres composants tels que des outils système, des services, des applications, et des programmes comme LibreOffice, GIMP, et le navigateur Firefox.

Deux types de distribution existent. Celles qui sont libres (sous licence GPL), supportées par la communauté de développeurs et utilisables gratuitement. Et celles qui sont supportées par des compagnies à vocation commerciale.

Les distributions libres LINUX les plus utilisées sont UBUNTU de Canonical, DEBIAN du projet Debian, FEDORA du projet Fedora, Open SUSE de Suse, ROCKY et ALMALinux toutes les deux compatibles avec Red Hat.

Les distributions commerciales sont par exemple: Oracle Linux, Red Hat Enterprise Linux (RHEL), et Suse Enterprise Server (SLES).

Quelle distribution choisir

Il existe une multitude de distributions Linux et le choix d’une distribution passe par la définition de ce que l’on veut faire avec. Avant de choisir il est important d’examiner les différences qui existent entre ces distributions.

Au premier abord, les distributions LINUX présentent des différences sur les aspects suivants:

  • Gestion des paquets de logiciels: (façon dont les paquets sont installés et gérés) Les distributions Debian utilisent APT, les dérivés de Red Hat utilisent DNF, les distributions SUSE utilisent zypper et les distributions Arch utilisent Pacman. (Ceci est une liste incomplète)
  • Coût: Soit c’est complètement libre (gratuit), basé sur une souscription (RHEL et SUSE), ou payant dans le cas d’une assistance utilisateur.
  • Documentation: Manuels utilisateur et documentation, ou leur absence .
  • Qualité des logiciels: Certaines distributions comportent les dernières versions des logiciels tandis que d’autres non.
  • Support utilisateur: absent de certaines distributions.
  • Facilité d’utilisation: La plupart des distributions sont faciles à utiliser

Choisir la bonne distribution est une décision guidée par les aspects listés ci-dessus. Mais avant tout c’est une décision qui tient compte de l’utilisation prévue. Donc voici une liste non exhaustive des distributions LINUX qui conviennent pour des cas particuliers:

Distributions LINUX pour débutant

UBUNTU est l’une des distributions les plus adaptées aux débutants dans l’utilisation de Linux. Ubuntu est open-source et gratuite. Elle est très facile à installer sur un équipement et présente une interface graphique très intuitive et facile à utiliser. Ubuntu contient les applications essentielles à la bureautique et l’utilisation des applications Internet. Le suite bureautique LibreOffice, le navigateur Firefox, le client d’eMail Thunderbird, les lecteurs audio et video, le logiciel de dessin GIMP, et beaucoup d’autres applications sont disponibles en standard. De plus les dépôts de paquets d’applications associés à Ubuntu sont remplis de pépites à découvrir.

D’autres distributions comme Linux Mint, Zorin, Elementary OS, MX linux, et Linux lite sont orientées débutants. Il faut remarquer que ces distributions sont basées sur Debian ou Ubuntu.

Distributions Linux pour utilisateurs expérimentés

Pour les utilisateurs expérimentés tels que les ingénieurs système, les développeurs, ou les administrateurs système, Debian, SUSE Linux, RHEL, Rocky, AlmaLinux ou Fedora sont recommandés.

Ces distributions sont polyvalentes. Elles peuvent aussi bien servir de bureau généraliste que de plateforme de production en entreprise.

Distributions Linux pour serveurs

Les distributions Linux optimisées pour les environnements serveurs (serveurs et déploiement cloud) sont notamment RHEL, SUSE Linux Enterprise Server (SLES), Debian Stable, Ubuntu server, Fedora (Fedora Server et Fedora Core OS pour les charges de travail encapsulées). Ces distributions sont reconnues pour leurs hautes performances, leur impressionnante stabilité et leur sécurité.

Distributions Linux pour multimédia

Pour les artistes et les créateurs de contenu multimédia, Ubuntu Studio et Fedora Design Suite sont des références incontournables.

Distributions orientées sécurité

Kali Linux, Black Arch, et Parrot OS sont les distributions Linux les plus fournis en applications pour les tâches relatives à la sécurité comme les tests de pénétration et les investigations numériques en relation avec la sécurité des systèmes et la confidentialité des données.

Conclusion

Mais, me direz-vous, pourquoi utiliserais-je LINUX alors que Microsoft Windows est pré-installé sur tous les ordinateurs personnels vendus partout dans le monde (à l’exception des ordinateurs Apple équipés de Mac OS) ?

Et bien sachez que la vente forcée (un ordinateur est systématiquement vendu avec un seul système, celui de Microsoft) est illégale, mais tolérée au seuil des années 2000, par les pouvoirs publics considérant le manque de réelle alternative crédible. Les systèmes open-source des années 1990 étaient en effet 15 ans plus jeunes que le système MS DOS de Microsoft (mono-tache, mono-utilisateur). Alors que les systèmes open sources dans les mêmes années 1990 sont multi-taches, multi-utilisateurs, Microsoft sortait Windows XP, son premier système multi-tache non basé sur MS DOS). On peut tout simplement dire qu’en matière de manque d’alternative crédible, il y avait méprise sauf à considérer la base déjà installée d’applicatifs vendus par Microsoft.

Il est d’autre part quasiment impossible d’échapper à la prégnance de MS Windows dans les entreprises. Les applications bureautiques utilisées massivement et vendues par Microsoft partagent des formats de fichier propriétaires (non libres) qui sont difficilement émulés par les applications open-sources. C’est une des barrières techniques qui rendent les utilisateurs captifs d’un seul environnement, celui vendu par Microsoft.

Dans les administrations des tentatives ont été décidées naguère au niveau politique pour s’affranchir de la dépendance à un seul fournisseur. Le choix de formats « ouverts » et de logiciels open-source est un enjeu de souveraineté numérique

Je ne vais pas essayer ici de vous convaincre d’utiliser plutôt LINUX que MS Windows. Surtout si vous utilisez des applications qui ne peuvent fonctionner que sous ce système. Toutefois sachez que de plus en plus d’applications sous licence propriétaire fonctionnent par abonnement et dans le cloud (y compris les suites bureautique de Microsoft). Dans ce cas qu’importe le système installé sur la machine que vous utilisez, un simple navigateur internet permet d’accéder au service.

Pour ma part j’utilise LINUX sur des appareils d’occasion, reconditionnés ou tout simplement sur de vieux appareils améliorés. C’est LINUX qui fait tourner les deux serveurs qui hébergent mes services web (auto-hébergés à la maison). C’est également un système LINUX (distro’ Ubuntu Mate) que j’utilise pour écrire le présent article. La machine qui fonctionne avec ce système fait également tourner mes logiciels open-source de développement photo (rien à envier aux produits Adobe). De plus je ne suis pas obligé de changer d’équipement quand Microsoft décide de ne plus supporter les équipements de plus de 10 ans d’age à l’occasion de la sortie d’une nouvelle version de MS Windows (comme c’est le cas pour le passage de W10 à W11).

Si vous possédez de vieux équipements et que vous voulez leur donner une seconde vie, installez donc une distribution Linux en rapport avec l’utilisation que vous voulez en faire. Vous serez surpris du meilleurs fonctionnement de vos équipements. Pensez aussi à donner un coup de jeune à ces équipements en changeant processeur, stockage etc.. Dans la mesure du possible. Mais ceci est une autre histoire……


Voila.

Le premier micro-ordinateur personnel à interface graphique fut créé il y a 40 ans

Je viens de lire un article dans Arstechnica relatant la malheureuse aventure de l’ordinateur LISA créé par Apple il y a tout juste 40 ans. Pour ceux que l’anglais ne rebute pas, je conseille de lire l’article original rédigé par Jeremy Reimer. Inspiré de cet article et corrigé de quelques inexactitudes, voici un résumé de la genèse de la micro-informatique personnelle grand public, celle qui met en oeuvre un environnement utilisateur basé sur des interfaces graphiques et la manipulation de fenêtres et d’icônes avec une souris.


Il ya 40 ans un nouveau type d’ordinateur fut créé. Il allait changer le monde… Deux ans plus tard il était totalement oublié.

Le projet LISA d’Apple commença en 1978, mené par Steve Wozniak (co-fondateur avec Steve Jobs de la société Apple computer). L’idée était de créer un ordinateur utilisant un processeur organisé en tranches de bit (bit-slice processor), le prédécesseur des micro-processeurs modernes VLSI (Very Large Scale Integration). Ce n’est qu’au début de l’année 1979 qu’Apple embaucha un directeur et une équipe pour travailler sur ce projet.

LISA est le prénom de la fille de Steve Jobs (Le patron d’Apple a toujours nié le lien entre sa fille et le projet). Mais le point le plus remarquable au sujet de l’ordinateur LISA c’est qu’il a évolué vers le premier micro-ordinateur personnel grand public avec une interface utilisateur graphique.

A l’origine, une vision

Les interfaces graphiques ont été inventées au Xerox’s Palo Alto Research Center (PARC) dans les débuts des années 1970. La station de travail ALTO issue des recherches menées au PARC n’a jamais été commercialisée. Elle possédait un écran matriciel qui simulait la taille et l’orientation d’une feuille de papier. Les chercheurs du PARC avait écrit du logiciel qui affichait des fenêtres et des icônes et ils utilisaient une souris pour déplacer un pointeur sur cet écran.

La station de travail Alto

L’interface graphique de l’ALTO était basée sur SmallTalk un environnement de développement graphique qui servait aussi d’interface utilisateur.

L’interface utilisateur de SmallTalk

Jef Raskin, un des premiers employés d’Apple (il a écrit le manuel pour l’Apple II) avait visité le PARC en 1973. Il était ressorti persuadé que les interfaces graphiques étaient l’avenir. Raskin a réussi à persuader le directeur du projet LISA d’intégrer une interface graphique. Malheureusement il ne réussit pas à convaincre Jobs.

Alors Raskin modifia son approche et poussa Bill Atkinson, un programmeur de code graphique et nouvel employé chez Apple, à proposer une visite officielle du staff d’Apple au PARC en Novembre 1979. Jobs avait Atkinson en estime et accepta de participer à la visite. La visite de Jobs au PARC suscita chez lui une vision fulgurante de ce que devait être le futur de l’informatique. L’interface utilisateur graphique était le futur de l’informatique personnelle selon la vision de Jobs. En réalité Atkinson travaillait déjà sur LisaGraf le code machine qui allait constituer l’interface graphique du LISA des mois avant la visite de Jobs au PARC. Suite à sa visite au PARC, Jobs conclura un accord avec les dirigeants de Xerox: Xerox pourra acheter des actions Apple à tarif préférentiel contre l’utilisation de plusieurs technologies créées par Xerox. (Notez qu’Apple profitait alors du succès commercial de l’Apple II, micro-ordinateur personnel avec une interface en mode texte).

La structure électronique du LISA évolua. L’équipe de développement abandonna le processeur à tranches de bit pour le tout nouveau 68000 Motorola. En janvier 1981 le directeur du projet LISA chez Apple, fatigué des constantes interventions de Jobs dans la gestion du projet vira Jobs de l’équipe. Jobs, rancunier suite à cette mise à l’écart forma une petite équipe totalement autonome chargée de travailler en secret sous la direction de Raskin pour la partie logiciel d’un autre projet. Ce conflit interne chez Apple allait prendre toute son importance par le suite.

Au début de 1982, la structure physique du LISA était prête. Par contre la partie logicielle était toujours en développement. Une équipe de chercheurs dont faisait partie Larry Tesler, un ancien salarié du PARC réalisait de multiples prototypages, et tests pour faire fonctionner l’interface graphique.

Finalement LISA fut révélée au public le 19 janvier 1983 comme étant la révolution que le monde attendait.

Le LISA vint au monde

Le LISA était un ordinateur personnel « tout-en-un » avec un écran monochrome d’une résolution de 720×365 pixels. Il était basé sur un processeur Motorola 68000 tournant à 5 MHz. Il était équipé de deux lecteur de disquette 5.25′, mais il était conçu pour utiliser un disque dur de 5 MB posé sur le dessus de l’ordinateur.

L’ordinateur Lisa

LISA était fourni avec un système d’exploitation et une « suite office » de sept applications: LisaWrite, LisaCalc, LisaDraw, LisaList (une base de données minimaliste), LisaProject, LisaTerminal (un émulateur de terminal qui fonctionnait avec un modem), et LisaGraph. Le système d’exploitation (Lisa OS) fonctionnait en multitâche préemptif et pouvait faire tourner de nombreuses applications simultanément. Ces applications livrées avec LISA étaient vraiment complètes pour l’époque. LisaWrite, le traitement de texte intégrait un dictionnaire et un correcteur d’orthographe. Il intégrait également de multiples polices de caractères. Des contenus pouvaient être copiés et collés entre applications ce qui est d’autant plus étonnant que le concept de copier/coller n’existait pas encore et devait être inventé plus tard par Larry Tesler.

Cet assemblage révolutionnaire d’électronique et de logiciels était impressionnant mais son coût était en rapport. LISA coûtait 10000 US $ ce qui ferait environ 30000 US $ de nos jours. Ce prix était trop élevé pour les utilisations personnelles. Les professionnels – le marché cible du LISA – auraient payé ce prix, mais ils avaient plutôt besoin d’un ordinateur sur lequel pouvaient se connecter de nombreux utilisateurs avec des terminaux peu coûteux pour faire tourner d’ennuyeux programmes de gestion. La grosse majorité de ces professionnels n’avaient que faire d’applications de conception ésotérique pour passionnés d’art graphique.

Cette erreur de casting eu pour résultat un faible volume de commandes. Seulement quelques milliers d’exemplaires furent vendus la première année. Les ventes ne progressèrent pas après. Ce fut un flop commercial. De son côté, Jobs n’encourageait pas non plus les achats en disant à tout le monde que le vrai ordinateur révolutionnaire d’Apple le MacIntosh allait bientôt être mis sur le marché.

Le destin du LISA

Après avoir été écarté de l’équipe LISA, Jobs mena avec Raskin un développement autour du projet Macintosh. Raskin était chargé du développement des interfaces graphiques et Jobs dirigeait la conception de l’équipement. En raison d’un conflit avec Jobs (Jobs voulait prendre la direction générale du projet) Raskin quitta Apple.

Jobs réussi à mener à bien le projet MacIntosh en délocalisant la petite équipe Macintosh dans un autre bâtiment, faisant flotter un drapeau pirate sur le toit et pratiquant des incursions de piratage dans le bâtiment de l’équipe Lisa pour y voler matériels logiciels et recruter des ingénieurs.

LisaGraf, l’ensemble de routines graphiques hautement optimisées écrites par Atkinson fut renommé QuickDraw et intégré au Macintosh. Cette intégration était facilitée par le fait que le Lisa et le Macintosh utilisait le même microprocesseur (68000 Motorola). L’interface constituée de barre de menu de bureau et d’icônes fut également intégrée mais au prix d’une légère transformation nécessitée par une drastique réduction des coûts de production.

En effet, le Macintosh allait être commercialisé à un prix quatre fois moins élevé que le prix du Lisa (environ 2500 US contre 10000 US $). Pour réussir cette réduction de prix Jobs a supprimé les éléments les plus coûteux de l’architecture du Lisa pour fabriquer le Macintosh. Le Macintosh n’avait qu’un lecteur de disquettes alors que le Lisa en avait deux plus un disque dur. Le Macintosh n’avait que 128 Ko de RAM, comparé au 1 Mo du Lisa. Le Macintosh possédait un écran plus petit que le Lisa (résolution: 512×342 pixels). Le Macintosh n’avait pas d’autres applications que MacWrite et MacPaint (les autres applications devaient être écrites en assembleur pour pouvoir tourner avec une petite quantité de mémoire RAM, et ça prenait beaucoup de temps en écriture). De plus le Macintosh ne pouvait faire tourner qu’une application à la fois alors que le Lisa était multitâche.

Le Lisa 2 a été mis sur le marché en 1984, au même moment que le Macintosh. Il avait une enveloppe différente du premier Lisa mais les composants internes étaient les mêmes. Il était équipé d’un lecteur de disquettes 3,5′ et possédait une connection pour un disque dur interne. Son prix était descendu aux environs de 3500 US $. Les ventes ont commencé à augmenter.

Entre temps Jobs avait viré le directeur qui l’avait débarqué du projet Lisa. Il était maintenant en charge des deux produits Lisa et Macintosh. Il renomma le Lisa 2 « Macintosh XL » et le commercialisa avec des applications qui étaient basé sur le système d’exploitation du Macintosh. En 1985 il mit fin définitivement à la production du Lisa. Le stock fut vendu à une société tiers et en 1989 Apple jeta 2700 Lisa à la casse pour profiter de réductions d’impôts.

Conclusion

Malgré quelques imperfections dans son interface graphique le projet Lisa a établi ce qui allait devenir le standard des interfaces graphiques pour les 40 ans qui suivirent. Les concepts de barre de menu, de menu déroulant, double clic, les effets de fenêtres superposées et enfin l’idée du copier/coller ont été inventées par Apple et appliqués pour la première fois sur le Lisa.

L’ordinateur Lisa est un marqueur dans l’histoire de l’informatique. 40 années après sa mise sur le marché, il demeure exemplaire du fait que les meilleures idées n’ont pas forcément du succès.

Par ailleurs, les Lisa fonctionnant encore sont devenus aujourd’hui des objets de collection, dont la valeur peut monter à plusieurs milliers d’euros.


Voilà.

Obsolescence programmée (suite)

Comme vous le savez probablement, je suis peu favorable à la consommation frénétique d’équipements informatiques, sauf quand c’est motivé par un projet technique altruiste. Aujourd’hui je me suis posé la question du remplacement de ma seule machine tournant sous MS Windows: un PC portable acheté sur mon compte professionnel en 2017 avec un processeur Intel core i7 de 7em génération. Toutes les autres sont équipées de systèmes Linux ou Mac-OS (des dérivés d’Unix). Et nous en venons donc au problème de l’obsolescence des systèmes d’exploitation, le processeur de la machine en question ne répondant pas aux critères définis par Microsoft pour supporter la dernière itération de MS Windows.

Microsoft cessera le support de windows 10 en octobre 2025. La durée de vie de ce système aura été exactement de 10 années. Les possesseurs de PC utilisant le système de Microsoft ayant acheté leur PC avant octobre 2017 seront alors orphelins de mise à jour. En effet, la mise sur le marché de processeurs Intel core i de 8eme génération nécessaires à l’installation de windows 11 date d’ octobre 2017. De ce fait, la durée de vie de ces PC équipés de windows 10 aura été de 8 années avant obsolescence du système. Bien entendu, l’utilisation de ces PC pourra durer au-delà de la date de fin de support du système par Microsoft, mais avec des risques en matière de sécurité et de non fonctionnement de certaines applications.

Les arguments de Microsoft pour bannir les équipements mis sur le marché avant 2018 de support (mises à jour, mise à niveau) après 2025 sont de nature technologique. Je considère plutôt que Microsoft veut combattre la réticence des utilisateurs à changer de version du système. Cette forme d’obsolescence programmée est très efficace pour la vente des smartphones. D’autant plus efficace pour les Smartphones à prix modéré (mises a jour système assurées sur deux ans maximum).

Voila donc ce qui va relancer les actes d’achat de PC après 2025. Je rappelle tout de même que Microsoft est en quasi situation monopolistique. Son système est en effet installé par défaut sur tous les PC commercialisés sur la planète, hormis les équipements produits sous la marque Apple. Dans les faits il s’agit ni plus ni moins de vente forcée. Arguant de l’absence supposée de compétiteurs crédibles, les pouvoirs publics sont jusqu’à présent complices de ces pratiques prédatrices. Un utilisateur qui veut faire tourner sa machine sous un autre système que MS Windows est juridiquement en droit d’exiger le remboursement de la licence d’utilisation du système intégré à la machine qu’il achète. En décembre 2020, le « tribunal ordinaire » de Monza, en Italie, a confirmé le droit de se faire rembourser le coût de la licence de Microsoft Windows sur l’ordinateur dont on a fait l’acquisition, et a condamné Lenovo à payer 20 000 € de dommages et intérêts au demandeur, Luca Bonissi, pour procédure abusive (source: association April). Je suis peu investi dans l’activisme Libriste (le monde Open Source et Licence Libre) et je n’ai pas l’intention de mener ce type de combat juridique. Toutefois, tous les équipements informatiques que j’utilise (sauf un) sont pilotés par un système Open Source basé sur un noyau Linux. Et vous voulez savoir pourquoi ?

Et bien, je ne suis pas lié à Microsoft et je peux utiliser des équipements anciens (certains de plus de dix ans d’âge et mis à niveau par des améliorations matérielles) sans craindre une obsolescence programmée. De plus, les systèmes ouverts sont créés et maintenus par une communauté de développeurs et d’utilisateurs volontaires (bénévoles ou salariés de grosses sociétés informatiques) donc en dehors de stratégies commerciales agressives ou abusives.


Voilà.

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Gestion des Mots de passe

Qui n’a jamais pesté contre la multitude d’identifiants et de mots de passe qui doivent être utilisés dans la vie numérique. La dématérialisation des échanges avec le moindre fournisseur de service ou le moindre commerce électronique a sérieusement diminué les échanges avec les vrais gens. Dans le même temps elle a sérieusement compliqué les sécurités d’accès aux sites web qui permettent des échanges d’informations sensibles (exemple: les services bancaires, certains services publiques, les compagnies d’assurance, etc..). Il n’est pas rare qu’un citoyen lambda ait à conserver une trentaine de mots de passe. J’en utilise régulièrement une quarantaine et je ne prétends pas faire d’excès.

Il existe à ma connaissance deux attitudes pour gérer cette multitude de mots de passe. La première consiste à tenir un carnet (papier ou informatique – genre tableau MS Excel). La seconde consiste à utiliser un coffre fort numérique spécialisé. J’utilise depuis quelques années un de ces coffres forts numériques. Le côté pratique, la sécurité et la facilité d’utilisation de ce service m’ont immédiatement convaincu.

Sur cette niche du marché des services numériques l’offre est assez limitée. On peut citer des services sous licence propriétaire: 1pasword, Keeper, Dashlane et Sticky Password. Ces derniers sont des offres commerciales (payantes). Il existe un service sous Licence Open Source: Bitwarden qui est gratuit pour une utilisation individuelle. C’est celui que j’utilise actuellement.

Ce coffre fort numérique fonctionne avec un service cloud: un serveur distant accessible par le web. Ce serveur distant peut être celui de Bitwarden, ou le votre en auto-hébergement. Les échanges avec le serveur sont cryptés pour assurer un niveau de sécurité optimal. Le service assure la synchronisation avec les différents clients installés sur mes équipements (smartphone, micro-ordinateurs). Les mots de passe et identifiants contenus dans le coffre fort sont accessibles sur tous ces équipements simultanément. Un mot de passe unique permet l’accès au coffre fort. En cas de besoin pour renforcer la sécurité (je n’en suis pas encore là), un accès en deux étapes peut être installé.

L’installation du client Bitwarden est possible sous la forme d’une extension de navigateur internet (par exemple Firefox, Edge ou Chrome). Dans ce cas de couplage avec le navigateur, le service permet de compléter directement identifiant et mot de passe sur n’importe quelle page web qui les demande (pour peu que ces informations soient déjà enregistrées dans le coffre fort). Sinon le service propose d’enregistrer les identifiants et mots de passe qui sont entrées au clavier sur la page web qui les demande.


Voilà.

Logiciels sous licence libre

On ne peut pas parler de logiciel libre sans d’abord passer par la définition juridique de la licence libre. Comme toute œuvre de l’esprit, un logiciel est protégé automatiquement et implicitement par la loi sur le droit d’auteur. La mise à disposition d’une œuvre, logiciel ou non, notamment sur l’Internet, doit donc être un acte volontaire et explicite. Cet acte s’exprime par l’adjonction d’une licence, qui est un contrat type proposé aux acquéreurs de l’œuvre (gratuit ou payant) indiquant les droits qui leur sont concédés, et les obligations éventuelles qui leur sont imposées en échange.

Une licence libre garantie aux utilisateurs des libertés fondamentales.

Pour la Free Software Foundation, ces libertés sont au nombre de 4 :

  • La liberté d’exécuter le logiciel C’est la garantie d’absence de conditions restreignant la liberté d’exécuter le logiciel : On peut utiliser le logiciel aussi souvent qu’on le veut, sur autant d’ordinateurs qu’on le veut et pour toutes les utilisations (mais dans les limites imposées par la loi).
  • La liberté d’étudier le fonctionnement du logiciel et de l’adapter à ses besoins Ceci implique de pouvoir accéder au code source du logiciel, autrement dit à ses secrets de fabrication.
  • La liberté de redistribuer des copies du logiciel C’est l’absence de conditions restreignant la liberté de dupliquer et redistribuer le logiciel : On peut faire autant de copies du logiciel qu’on le veut et les donner à qui on veut.
  • La liberté d’améliorer le logiciel et de publier ces améliorations C’est la garantie de la possibilité d’améliorer le logiciel et l’autorisation expresse de publier ces améliorations.

Ce qui différencie donc des logiciels « propriétaire » (par exemple ceux commercialisés par Microsoft ou Adobe) de ceux sous licence libre c’est l’impossibilité pour l’utilisateur de logiciel « propriétaire » de pouvoir profiter des libertés fondamentales listées ci-dessus. Par un rapide raccourci on pourrait dire que le logiciel « propriétaire » reste la propriété de la firme qui le commercialise alors que le logiciel sous licence libre est plus ou moins la propriété de ses utilisateurs et contributeurs.

Les gros acteurs commerciaux du logiciel n’ont pas créé leurs produits en partant de rien et uniquement avec leurs propres ressources intellectuelles et créatives. Ils ont pour la plupart racheté des licences ou intégré des logiciels sous licence libre dans leur propres produits. Parmi les exemples les plus significatifs: Apple avec Mac OS qui est un dérivé de BSD (lui même une branche de développement d’UNIX), Google avec Androïd qui utilise un noyau Linux (Linux est une autre branche de développement d’UNIX).

Par ailleurs, certains gros acteurs de l’informatique (IBM, SUN microsystems, Oracle, etc..), sont impliqués dans la contribution au développement de logiciels libres. Ces acteurs profitent en retour d’un savoir faire, d’une influence et de retombées économiques indirectes.

Des intérêts économiques déclenchent dans certains cas une collaboration entre acteurs du libre et sociétés commerciales et dans certains autres cas des prédations ou des conflits autour de licences « propriétaire ».

Tentons maintenant de comprendre pourquoi le développement et l’utilisation de logiciels libres sont importants. Pour cela partons d’un constat. La plupart des terminaux informatiques (micro-ordinateurs, tablettes, téléphones mobiles, et autres) qui sont vendus comme biens de consommation pour des utilisations domestiques ou professionnelles sont pré-équipés en systèmes d’exploitation et logiciels propriétaires (Google, Apple, Microsoft). Ils sont alors prêts à l’emploi et donnent entière satisfaction à leurs acquéreurs. Pourquoi donc ces utilisateurs éprouveraient-ils le besoin de changer ce qui fait si bien fonctionner leur produit ?

Aucune raison de changer ce qui marche, sinon pour des raisons éthiques ou politiques (au sens large). Mais si on y regarde de plus prêt, et si l’on se pose des questions sur la politique commerciale des grosses sociétés qui font partie de la galaxie du net (infrastructures et services utilisant internet), sur la liberté et la confidentialité des données personnelles, alors on est tenté de rompre avec le piège tissé par l’industrie.

Un des axes stratégiques défini par les poids lourds de cette industrie (Apple, Google, Facebook, Amazon, etc..) consiste à fournir du service supporté par l’infrastructure d’internet. Ces services, inédits il y a une vingtaine d’années, sont basés sur la facilité d’utilisation et une envergure mondiale. A partir de ces services qui ont au départ un aspect humaniste et sympathique (gratuité, partage, sociabilité, ) des activités commerciales directes ou induites apparaissent. C’est une évolution inattendue de notre société de consommation qui rend le consommateur encore plus dépendant. Les firmes qui développent et commercialisent ces services ont de plus en plus tendance à se considérer comme propriétaires des structures qui supportent l’Internet. Dans les faits ils sont propriétaires des fermes de serveurs qui sont raccordés au réseau mondial (voir Google, Facebook et d’autres). L’Internet bien commun d’accès gratuit, vecteur de partage de la connaissance est, de ce fait, menacé par la voracité des GAFAM ( Apple, Google, Facebook, Amazon, Microsoft).

La monopolisation par Microsoft du marché des systèmes d’exploitation et des logiciels associés sur les micro-ordinateurs est un exemple d’activisme commerciale bien mené et d’opportunités à la base de la naissance de Microsoft. Le système d’exploitation qui a permis le départ de cette activité dans les années 1980 n’avait rien d’exceptionnel (comparé à ce qui existait déjà dans le domaine de l’informatique de l’époque). C’est la sous-traitance pour IBM qui fabriquait les premiers micro-ordinateurs à grande diffusion qui a permis à Microsoft de s’implanter comme acteur incontournable. Microsoft est devenue une multinationale qui emploie 148000 personnes dans le monde (en 2020). Entre autre Microsoft a été condamné plusieurs fois par la Commission européenne, entre 2004 et 2013 pour des abus de position dominante.

Microsoft est particulièrement agressif vis à vis des implantations de Linux et des logiciels libres dans le domaine des serveurs. Il a mené des campagnes de publicité négatives vis à vis de cette concurrence qui remporte un succès indéniable auprès des professionnels. Les serveurs tournant sous Linux sont majoritaires dans les infrastructures.

Une des forces des systèmes issus des déclinaisons d’Unix (Linux, BSD…) c’est la ligne de commande. La ligne de commande c’est un peu l’ancêtre des interfaces informatique: l’utilisateur tape des instructions et des commandes au clavier. Les administrateurs de réseaux, les programmeurs et beaucoup d’autres professionnels du secteur préfèrent ce type d’interaction avec les systèmes plutôt que l’utilisation d’interfaces graphiques. C’est cette prévalence de l’utilisation de la ligne de commande chez les professionnels qui a probablement poussé Microsoft a récemment intégrer un interpréteur shell Unix (terminal et ligne de commande nommé « Powershell ») dans MS Windows. Serait-ce un début de reconnaissance ?

En conclusion, pour moi il ne fait aucun doute qu’il faut encourager le développement de logiciels libres pour:

  • lutter contre l’appauvrissement de l’offre liée à à la monopolisation galopante du secteur
  • faire vivre une alternative à l’hégémonie des GAFAM dans les services internet.