Suite aux dernières mises à jour de Windows 11 sur une de mes machines, j’ai constaté des nouveautés dans les logiciels intégrés à Windows pour le traitement des photos et des images.
La première évolution concerne le logiciel « Photo » intégré à Windows 11. L’effacement génératif et le traitement de l’arrière plan avec ou sans remplacement génératif sont les premières avancées permises dans ce logiciel photo grace à l’IA.
Avant effacement
Après effacement
La deuxième évolution concerne le logiciel MS Paint. Ce dernierbénéficie désormais d’une fonction de génération d’image qui est comparables aux fonctions génératives de logiciels tels que Photoshop
Image générée en réponse à une description écrite
Ces fonctions qui font appel à l’Intelligence Artificielle ne peuvent être mises en oeuvre qu’avec une connection internet. Le traitement est assuré par des grappes de serveurs qui déploient une puissance de calcul bien supérieure à celle de votre micro-ordinateur.
Ces évolutions sont introduites dans des logiciels qui jusqu’à maintenant sont plutôt destinés au grand public pour des usages récréatifs. Ces logiciels font partie de la distribution Windows équipant la majorité des micro-ordinateurs mis sur le marché de nos jours. Ils sont « gratuits » (le prix de la licence d’utilisation est compris dans celui du matériel). On peut se questionner sur les évolutions futures de ces logiciels « gratuits »qui pourraient entrer en concurence avec les fonctions des logiciels plutôt destinés aux professionnels, qui eux ne sont pas gratuits.
Cette série d’articles est destinée aux photographes amateurs qui comme moi veulent s’affranchir des logiciels de développement photographique sous licence propriétaire (Adobe Lightroom, par exemple). Il est possible que vous ne soyez pas concerné si vous avez décidé d’utiliser basiquement votre matériel photographique pour produire directement des fichiers .Jpg. Si vous ne savez pas que la photographie numérique utilise des fichiers informatiques avec des formats très variés, et des compressions plus ou moins poussées, vous pouvez également passer votre chemin.
Par contre si vous êtes intéressé par les possibilités étendues qu’offre le traitement de fichiers « vierges » (avant complète intervention de l’électronique de traitement de l’appareil photo), alors cet article peut vous intéresser. Les fichiers dont il sera question ici sont les fichiers RAW (bruts) qui sont nommés « .NEF » chez Nikon, ou « .CRW », « .CR2 » chez Canon. Je ne prétends pas donner de recette pour l’obtention de résultats « parfaits ». La notion de perfection est subjective. Je tente simplement de partager mon expérience d’utilisateur. Darktable permet le développement, la retouche, le classement de vos photographies numériques. Il s’intègre dans un flux de production de photo (de la prise de vue jusqu’à la publication). Une première prise de contact avec Darktable est fortement conseillée avant de lire ce qui suit. La version 3.2.1 de Darktable sert de base à cet article.
Passons tout d’abord par quelque rappels sur des bases de photographie numérique. Le capteur de votre boitier photographique restitue l’image qu’il acquiert avec une certaine plage dynamique du spectre de luminance (la luminance étant l’expression d’une quantité de lumière). Cette plage dynamique est l’écart entre les blancs extrêmes et les noirs extrêmes de la lumière acquise par le capteur photo. L’indice de luminance (ou indice de lumination) utilisé en photographie est le résultat d’une fonction incluant le couple temps de pose, nombre f. Pour un temps de pose t et un nombre f N, l’indice de luminance est:
(Log de base 2 )
D’autre part la multiplication par deux de la luminance correspond à une augmentation de 1 IL. De cette relation de puissance de deux entre luminance et IL on peut faire un rapprochement avec la structure binaire du codage de nos fichiers (un bit peut avoir 2 valeurs: 0 ou 1). Les possibilités de représentation d’entiers numériques sont 2 n, n étant le nombre de bits utilisés (par exemple, un codage sur 32 bit permet de compter de 0 jusqu’à 2 32 soit 4294967296).
Un codage sur 14 bit permettra une plage dynamique de 14 IL. Les boitiers photo de milieu de gamme permettent d’atteindre cette valeur. Vérifiez donc que votre boitier le permet. Si un paramètre du menu doit être modifié pour atteindre un codage sur une plage dynamique supérieure à celle proposée par défaut, modifiez le. Pour comparaison, une plage dynamique réelle théorique de 16 IL est possible avec un ISO 100 par temps ensoleillé. La plage dynamique de la vision humaine reste supérieure à ces valeurs, avec toutefois une baisse très importante de la sensibilité sur les extrémités du spectre lumineux visible (vers 400 nm et 650 nm). La sensibilité ISO est le troisième facteur qui entre dans le résultat de l’acquisition d’une image par le capteur photographique. Plus on pousse la sensibilité du capteur, plus la plage dynamique qu’il est capable de restituer se réduit. Quelques labos publient régulièrement les mesures qu’ils effectuent sur les boitiers photographiques. DxO publie des courbes de mesure sur le site DxOMark. Vous y trouverez la courbe de réponse IL f(ISO) de votre boitier. Elle pourra servir de référence pour élaborer des guides de réglages de base du module que je vais présenter.
Darktable possède de nombreux modules de traitement dont le plus récent est le module de mappage des tonalités « Filmique rvb« . Ce module est destiné à remplacer les anciens modules de tone mapping à commencer par le module « courbe de base ». Ce dernier tentait de reproduire les algorithmes de traitement des boitiers, à partir de préréglages. Oubliez donc ce module « courbe de base ».
Le traitement de tone mapping consiste à mettre en correspondance une palette de couleurs avec une autre, dans le but de convertir une image de grande gamme dynamique vers une image de dynamique plus restreinte. Les écrans multimédias, les images imprimées ou les vidéoprojecteurs ont tous une gamme dynamique limitée ne permettant pas de reproduire toute la gamme des intensités lumineuses présentes dans les scènes réelles. Pour exemple, les écrans d’ordinateurs ont une plage dynamique de 8 IL en général. Le mappage de tonalité permet alors de réduire localement les forts contrastes de lumière afin de préserver les détails de l’image et les nuances de couleur et de restituer les détails de la scène originale sur ces supports. Le module « filmique rvb » de Darktable utilise, entre autre, un algorithme de compression tonale des hautes lumières et des basses lumières. Cette compression se justifie par la plus faible sensibilité de l’œil humain dans les extrémités du spectre lumineux visible.
Dans la fenêtre « Chambre noire » de Darktable lorsque vous chargez une photo pour la première fois, certains traitements sont assurés systématiquement et apparaissent dans le volet « Historique » a gauche de l’image.
La pile d’historique contient tous les modules de traitement dans l’ordre dans lequel ils sont appliqués à l’image. Ceux qui n’apparaissent pas à l’état activé (« balance des blancs », « reconstruire les hautes lumières » et « orientation ») peuvent être activés et modifiés après application d’autres modules, mais ils resteront dans leur position initiale dans la pile. Je donne maintenant une suite d’opérations à réaliser dans l’ordre et qui correspondent à mon flux de traitement de base, avant d’utiliser si nécessaire des modules de correction ou de retouche:
réglage de l’exposition pour que l’ensemble des informations du spectre de luminance soit visible sur le graphe situé en haut du panneau de droite. Ce réglage est plus agréable à réaliser directement avec la souris sur le graphe. Ce réglage est également un centrage des gris moyens avant l’étape de mappage. A noter que sur le graphe, la zone de gauche correspondant aux tons foncés (vers le noir) est indépendante de la zone de droite. Je vous conseille de choisir la forme logarithmique pour l’affichage du graphe. Cela augmente la précision dans les réglages de la zone des tons foncés.
Graphe de répartition des tonalités sur le spectre lumineux.
Dans le module « filmique RVB » vous pouvez conserver les options par défaut (notamment utiliser un gris moyen de 18,45%, sauf si l’image est largement surexposée). Allez directement dans le menu « scène » et utilisez les pipettes pour régler approximativement les expositions relatives du blanc et du noir.
Affiner les réglages de façon à ne pas avoir de zone sur-exposée ou sous-exposée. Aidez vous des marqueurs pour voir ces zones.
Maintenant, voici un guide qui permet de juger si les réglages sont cohérents avec la sensibilité ISO de la prise de vue. Sur le graphe IL f(ISO) disponible sur le site DxOMark pour votre boitier, la somme des expositions relatives du noir et du blanc devrait correspondre à la plage dynamique de votre capteur pour le réglage ISO adopté à la prise de vue. Dans l’exemple ci-dessus, la sensibilité était de 500 ISO. Cette valeur correspond sur la courbe IL f(ISO) à 12 IL. la somme des niveaux d’exposition du blanc et du noir est de 12,11 IL pour les réglages de la scène (+3,08 IL -9,3 IL). Notez que les valeurs négatives n’ont de sens que par rapport à un point neutre (le 0) sur une échelle continue de luminance.
Vous pouvez utiliser les valeurs de plage dynamique fonction du réglage ISO pour établir des préréglages du module filmique. Ces préréglages ne sont que des guides et peuvent devenir inappropriés dans des cas de sur-exposition ou de sous-exposition.
Le réglage du contraste est ensuite réalisé par intervention sur la courbe en S du menu « look » du module « Filmique RVB ». Soyez attentif à ne pas saturer les tonalités en extrémités de la courbe en S (la courbe prend alors la couleur jaune dans la partie écrêtée).
Une fois ces opérations effectuées vous devriez obtenir une image satisfaisante sur le plan perceptuel. Une image qui reproduit ce que vous avez vu (qui n’est pas une réalité intangible). Dans la plupart des cas vous pourriez vous en tenir là. Si toutefois vous voulez améliorer cette image, de nombreux autres modules sont à votre disposition dans Darktable. J’utilise régulièrement les modules « retouche », « correction des taches », « correction des objectifs », « contraste locale », « suppression de la brume », « réduction du bruit », « égaliseur de ton », »correction de perspective ». La plupart de ces modules peuvent utiliser des masques pour des interventions localisées sur une image.
Pour ceux qui sont intéressés par des informations plus détaillées sur le moteur du module filmique je conseille de suivre les tutos et mémos d’Aurélien Pierre qui développe les algorithmes de traitement de ce module.
Les activités d’un club photo tournent autour de la production de photos, du partage de connaissances techniques et artistiques et de la mise à disposition des adhérents d’équipements en relation avec la production photographique. Le statut associatif (loi de 1901) permet le fonctionnement de ces clubs avec le financement par les cotisations des adhérents renforcé par des subventions publiques et par la mise à disposition de locaux. De nos jours, à partir d’un certain niveau de développement et de structuration, les activités associatives méritent de bénéficier d’une vitrine accessible en ligne (Internet et le web) pour en assurer la promotion. Pour avoir une identité propre et rester la propriété de l’association, cette vitrine devrait être indépendante des réseaux sociaux (instagram, tweeter, facebook) sans pour autant les ignorer.
Afin de mettre en ligne cette vitrine de leurs activités, beaucoup de clubs photo ont recours à un des CMS (Contents Management Systems ou gestionnaires de contenus) sous licence libre (Open Source) les plus populaires afin de créer un site web. Quelques noms de CMS les plus employés: Joomla!, Drupal, WordPress. L’hébergement du site (service comprenant serveur, logiciels et passerelle) est en général confié à un prestataire extérieur et la vie du site (blog, agenda, albums photos) est assurée par une équipe d’adhérents de l’association (souvent membres du bureau).
Le choix d’un CMS reste une affaire de sensibilité personnelle, mais devrait d’abord reposer sur la finalité (la fonction « vitrine de l’activité ») et la facilité d’utilisation. D’autre part, l’utilisation d’une application spécialisée de gestion de librairie photographique peut venir combler les limitations d’un CMS généraliste. C’est justement une des raisons d’être du logiciel Piwigo.
Piwigo est soutenu par une communauté d’utilisateurs, contributeurs, développeurs et traducteurs et il est distribué sous licence libre. Il peut donc être mis en œuvre sans avoir à payer de droit d’utilisation. Il permet le partage d’une collection de photos à distance, au sein d’un groupe, d’une équipe ou d’une famille. Il est grandement paramétrable et adaptable grâce aux nombreux plugins développés par les contributeurs de la communauté. Lorsque c’est nécessaire, la confidentialité de l’accès aux photos (groupées en albums ou à l’unité) est assurée par hiérarchisation des droits d’accès, avec identification de l’utilisateur et mot de passe. Les droits d’accès sont distribués en fonction du statut des utilisateurs (4 niveaux hiérarchiques) et/ou de leur appartenance à un groupe.
Les photos peuvent être individuellement notées, commentées par les différents utilisateurs. L’organisation de concours photo est possible en suivant le principe suivant: sur un album photo, une liste d’utilisateurs est autorisée à noter les différentes photos présentées pendant une période paramétrée. Le résultat est ensuite généré et affiché sur une page dédiée accessible aux utilisateurs.
Un exemple d’application de Piwigo pour le partage d’une photothèque personnelle est accessible avec le lien suivant: https://edt.blogdns.net/piwigo/ . Cet exemple utilise des albums mis en ligne sous le statut « public » pour permettre l’accès libre à toutes les photos, ce qui ne serait pas toujours le cas pour un club photos. De plus le site donné ici en exemple est auto-hébergé (matériel, serveur, logiciels et passerelle internet au domicile de l’administrateur).
Plutôt que de réécrire ce que d’autres ont déjà formalisé et enseigné j’ai considéré plus humble (et plus rapide) de vous fournir quelques références vers des cours et exercices mis à disposition sur Internet. Voici donc quelques liens vers des sites (non commerciaux) que j’ai trouvés intéressants pour leur richesse pédagogique et leur qualité.
Tout photographe s’est un jour demandé s’il devait enregistrer ses photos au format RAW ou au format JPEG. Ces formats sont des formats d’enregistrement d’images photographiques dans des fichiers informatiques. Certains choisissent le JPEG pour sa simplicité d’utilisation et la compacité de ses fichiers. D’autres préfèrent le RAW pour sa souplesse et les possibilités qu’il offre au post-traitement (ou retouche).
Comme souvent en photographie il n’y a pas de réponse toute faite, chaque format ayant ses avantages et ses inconvénients. Chacun définira la solution la plus adaptée en fonction de ses besoins, du temps dont il dispose, de sa philosophie…
Je vous propose de passer en revue les principales forces et faiblesses de chacun des ces formats pour vous aider à faire le bon choix.
Le format RAW
Un fichier RAW est un fichier brut issu du capteur de l’appareil photo. Il n’a subi aucune modification ni compression par le boitier. Il est communément considéré comme l’équivalent du négatif en photographie argentique. Ce format est disponible sur tous les boitiers sérieux et sur les Smartphones récents (tout en restant plutôt réservé aux Smartphones du haut de gamme). Les fichiers RAW ont une structure qui est propre à la marque du fabricant de l’appareil photo. Il sont nommés .NEF chez Nikon, .CR2 chez Canon, etc.. Il faut donc utiliser un logiciel qui applique les bons algorithmes pour les lire.
Avantages :
Le format RAW offre plus de possibilités en post-production: il permet notamment de modifier l’exposition, la saturation, la netteté, la courbe de contraste… avec moins de perte de qualité que sur un fichier JPEG.
Les modifications apportées en post-production (retouche d’image) ne dégradent pas l’image originale (les traitements sont enregistrés dans un fichier annexe (ou side-car) sans modifier le fichier original. Les logiciels adaptés à ce traitement sont nombreux (Adobe Lightroom, DxO PhotoLab, Dark Table, Raw Therapee, etc..). Les logiciels sous licence Libre (Dark Table, Raw Therapee) peuvent être utilisés gratuitement.
La balance des blancs peut être ajustée dans un logiciel, sans aucune perte de qualité.
Le RAW présente une plage dynamique plus étendue (écart maximal entre la zone la plus sombre et la zone la plus claire d’une photo). Les images ont donc plus de détails dans les parties sombres et dans les parties claires.
Inconvénients :
Le fichier RAW est plus encombrant qu’un fichier JPEG et la carte mémoire de l’appareil photo est remplie plus rapidement. Il faut plus de temps pour télécharger les images sur l’ordinateur. La mémoire tampon de l’appareil photo est saturée plus rapidement en mode rafale…
Un fichier RAW n’est pas exploitable directement, il nécessite un traitement sur l’ordinateur.
Il faut posséder un logiciel spécifique pour le traitement et la conversion du fichier dans un format d’image universel (JPEG, TIFF, DNG etc.).
Le format JPEG
Lorsque vous photographiez en JPEG, l’appareil photo va automatiquement appliquer un ensemble de traitements (saturation, courbe de contraste, netteté…) sur l’image brute avant de l’enregistrer sur la carte mémoire.
Avantages :
Le fichier ayant déjà été traité par l’appareil photo, l’image peut être utilisée tout de suite.
Les fichiers JPEG sont des fichiers compressés, ils sont donc moins encombrants que les fichiers RAW. On peut enregistrer davantage de photos sur une carte carte mémoire, télécharger plus rapidement les photos sur l’ordinateur et prendre plus de photos en mode rafale avant que la mémoire tampon de l’appareil ne soit saturée…
Le format JPEG est un format universel, reconnu par la très grande majorité des applications informatiques.
Inconvénients :
L’image ayant déjà subi une série de traitements, les retouches supplémentaires entrainent une perte de qualité (notamment si vous souhaitez modifier l’exposition)
Une modification de la balance des blancs entraine une perte de qualité de l’image.
La plage dynamique est plus réduite que sur une image au format RAW.
Arbitrage
JPEG est préférable si (entre autre):
vous ne souhaitez pas faire de retouches sur vos photos ou des retouches mineures.
vous avez besoin de diffuser rapidement vos photos. Les photographes sportifs et plus généralement les photo-reporters privilégient le format JPEG car ils doivent transmettre rapidement leurs clichés à leur rédaction.
vous photographiez des sujets très mobiles (animaux, sportifs…). Vous pouvez prendre plus de photos avec le mode rafale de votre appareil photo.
RAW est préférable si vous privilégiez la qualité des images. Les photographes de paysage, de mode ou encore d’architecture préfèrent en général les plus grandes possibilités offertes par le format RAW en post-traitement.
A l’heure actuelle, de nombreux boitiers permettent d’enregistrer simultanément dans les deux formats. Si vous êtes encore indécis, cela peut être un bon compromis. Vous n’aurez à retoucher que les photos qui en ont vraiment besoin.
Cette galerie photo est supportée par le logiciel Piwigo (logiciel sous licence Libre). Cette instance de Piwigo fonctionne sur un serveur auto-hébergé (un vieux micro-ordinateur reconditionné) à mon domicile. j’ai rédigé deux articles concernant logiciel libre et auto-hébergement que vous pouvez lire dans les rubriques relatives à Internet.
Piwigo est une application web qui utilise une base de données. Piwigo excelle dans le stockage et la documentation de photographies. Il peut être utilisé pour organiser et rendre facilement accessible un fond important de photos dans un cadre professionnel (agences, ) ou à l’échelle d’une communauté (clubs, associations, régions) pour gérer les photographies liées aux activités. Piwigo fournit un système avancé de gestion des permissions. Les utilisateurs ayant les permissions peuvent télétransmettre ou télécharger les photos une par une ou en album complet.
Les photos que vous pouvez voir dans cette galerie ont été prises avec un boîtier reflex Nikon D7200 sur lequel peuvent être montés des objectifs Nikor 24-200 mm, 70-300 mm, et 10-20 mm. Les plus récentes ont été prises avec un Nikon Z7, objectifs Nikor 24 – 70 mm, Nikor S MC105 mm, Tamron 70-300 mm. Les photos sont stockées au format NEF par le boîtier. Les fichiers .NEF sont ensuite transférés sur un ordinateur portable dans des répertoires synchronisés avec ceux d’un serveur type « cloud » auto-hébergé (voir mon article sur l’auto-hébergement). Le post-traitement (équivalent du développement en argentique) est ensuite réalisé avec le logiciel Darktable.
Certains traitements peuvent ensuite être réalisés avec le logiciel GIMP. Le choix de logiciels sous licence libre est un choix politique (prise de position plus aisée pour un photographe amateur que pour un professionnel). Le choix de ces logiciels n’est pas figé et le recours à des logiciels plus spécialisés peut être utile dans certains cas.
C’est indéniable, dégainer son téléphone portable pour prendre des photos relève du geste réflex | ;)|. Ce sont alors des milliers de photos qui encombrent la mémoire de ce génial appareil et quand celui-ci n’en peut plus, débordent alors dans le « nuage » (« cloud » si l’on préfère). Parfois ces milliers de photos disparaissent avec la panne ou la perte du téléphone.
Beaucoup de personnes de mon entourage (plutôt âgé) n’ont aucune idée de comment toute cette technologie fonctionne (sans même aborder l’aspect technique de la photographie). Pour la plupart ils s’en moquent et c’est très bien. Ils font alors partie de la horde des consommateurs frénétiques et aussi, et souvent des utilisateurs immodérés de réseaux sociaux. Les dits réseaux sur lesquels circulent des milliards de photographies et de vidéos. Les infrastructures qui supportent tous ces échanges sont devenues des mastodontes. En dehors de l’aspect sociétal de l’usage de cette famille d’appareils on constate les progrès remarquables réalisés dans l’acquisition et le traitement de photos à la suite de l’évolution du marché. Il est de plus en plus facile de faire de très belles photographies sans expertise particulière (ou presque) avec un « simple » téléphone portable.
Tout cela est très bien mais parfois une ou l’autre de mes connaissances me demande comment faire ceci ou cela:
qui n’est pas prévu dans les fonctions du téléphone,
qui n’est pas disponible dans les applications,
qui requiert un peu de connaissance technique,
qui requiert un peu de persévérance,
etc..
C’est donc tout naturellement que je commence ici une série de descriptions des problèmes simples (pour la plupart) qui me sont posés et des réponses simples (souvent) qui y sont apportées. Ce projet sera parfois une ouverture vers une autre série d’articles concernant plus la photographie (la vraie..) vue sous un aspect plus technique.