La justice US contre Google (Des nouvelles du procès)

Des informations sont diffusées dans la presse à mesure que le procès intenté par le département fédéral de la justice US progresse. La nouvelle qui m’a le plus intéressé concerne le pourcentage des revenus perçus par Google à travers l’usage de son moteur de recherche qui est reversé aux fabricants de téléphones mobiles.

Google paye à Apple 36 % des revenus générés par Google Search sur le navigateur Safari (Apple). Il ne paye que 12 % des revenus générés par Google Search sur la totalité des systèmes Android (Android est la propriété de Google). Cette nouvelle va certainement faire grincer des dents chez les fabricants de téléphones Android. Ces chiffres avaient jusqu’à lors été tenus secrets par Google par crainte du risque de nuire à son image de loyal compétiteur.

En terme de revenus il est certain que Apple pèse plus lourd que chacun des fabricants de téléphone Android (Samsung reste une exception). Il reste malgré tout surprenant de constater que les utilisateurs d’Apple peuvent d’une certaine façon peser trois fois plus que les utilisateurs d’Android.

La plus grosse part de la différence entre les reversements de revenus consentis aux fabricants par Google tient à la façon dont Google perçoit la résistance de ces derniers à sa suprématie sur le marché. En matière de résistance, Apple a prouvé sa puissance et n’hésite pas à remplacer les services de Google par les siens: par exemple Google Maps remplacé par Apple Maps sur iOS. Le directeur financier de Google a témoigné sur ce point que lors du lancement de Apple Maps, l’utilisation de Google Maps avait chuté de 60 %. Aucun fabricant du coté Android ne possède cette puissance. Il faut aussi considérer que les utilisateurs d’Apple sont généralement plus riches que les utilisateurs d’Android, ce qui en fait des consommateurs plus désirables.

De plus Apple propose des services aux utilisateurs de ses équipements, comme un prolongement logique à l’écosystème qui fédère les produits Apple. L’activité services d’Apple génère un revenu d’environ 1 milliard de dollar d’après Morgan Stanley. Si l’on prend Apple Pay comme exemple, la progression de son nombre d’utilisateurs aux USA est passé de 12% en 2020 à 21% en 2022. La progression a été encore plus rapide en dehors des USA. Aujourd’hui au moins un adulte sur 5 utilise Apple Pay aux USA et un sur dix en Europe. Les abonnements aux services de streaming progressent aussi. Forester Research a établi que 76% des internautes aux USA utilisent au moins un service de streaming vidéo ou musique.

La différence entre le modèle commerciale d’Apple et celui de beaucoup d’autres compagnies de la Silicon Valley tient dans le fait que ces dernières vous offrent des services gratuitement pour vous convertir en « produit » alors qu’Apple vous fait payer pour le service que vous utilisez. A l’épreuve des chiffres le modèle commercial d’Apple est tout aussi efficace que celui des autres. Vous êtes toujours « le produit » d’une certaine façon, mais avec un sérieux vernis de respect de la vie privée.


Voilà.


Sources: https://arstechnica.com/gadgets/2023/11/googles-36-search-revenue-share-with-apple-is-3x-what-android-oems-get/

Installation de PLEX sous MS Windows (ou Mac OS ou Linux)

Vous possédez une certaine quantité de fichier multimédia que vous souhaitez diffuser et lire sur vos terminaux (TV, smartphone, tablette, micro-ordinateur). Alors PLEX peut vous aider. Le présent article vous guidera pas à pas dans l’installation et le paramétrage d’un serveur PLEX sur un système MS Windows.

PLEX à quoi ça sert ?

PLEX permet la diffusion et la lecture de vos propres contenus multimédia en streaming au travers de votre réseau local (en aval de votre boitier Internet (la Box)) ou au travers d’internet. PLEX est gratuit dans sa version de base. Il permet dans une certaine mesure de s’affranchir des offres de streaming commerciales (Netflix, Disney+, etc..).

PLEX fonctionne suivant le modèle Client/Serveur. La pièce maitresse de l’architecture PLEX est un puissant serveur pour le stockage, l’organisation et le streaming de contenus multimédia (musique, vidéos, photos, etc..) vers des clients PLEX. Les clients PLEX peuvent être installés sur des terminaux tels que smartphones, micro-ordinateurs, télévisions, tablettes.

Comment installer le serveur PLEX

Compte tenu de l’architecture Client / Serveur du service PLEX, une machine doit assurer le rôle de serveur. Si PLEX sert de support à une collection importante de fichiers multimédia, il est préférable d’utiliser une machine dédiée. Cette dernière permettra d’augmenter la capacité de stockage en fonction des besoins. Cette machine peut être un NAS (stockage réseau), ou un micro-ordinateur. Pour utiliser une de vos machines obsolètes qui traine dans un placard nous traiterons ici du cas d’un micro-ordinateur.

Le logiciel serveur peut être installé sur un micro-ordinateur sous MS Windows aussi bien que sous Mac OS, ou sous une distribution Linux. Le plus simple pour l’utilisateur ne possédant pas d’expertise particulière, serait d’installer PLEX sur une machine MS Windows (MS Windows couvre 90 % du marché grand public). Toute l’opération se déroulera à partir de l’interface graphique (plus intuitive que la ligne de commande Linux). Pour récupérer le logiciel serveur, aller sur la page de téléchargement PLEX et choisir le système MS Windows.

Choisir ensuite la distribution 32 ou 64 bits suivant le type de micro-processeur de votre équipement. Une fois le fichier d’installation téléchargé, lancer ce dernier. Passer outre le panneau d’avertissement de MS Windows par click sur « installer quand même ».

Lorsque l’installation est terminée, vous pouvez accéder à l’interface de contrôle du serveur PLEX en local (à partir de la machine d’installation) par le truchement de votre navigateur internet en entrant l’URL suivant dans la barre de recherche :

http://localhost:32400/web

Vous pouvez également cliquer sur l’icône PLEX qui après installation sera placée sur le bureau ou dans la barre des tâches. La page d’enregistrement suivante s’affiche alors:

Une fois votre compte créé vous pourrez accéder à la configuration de votre serveur.

Après avoir nommé le serveur PLEX vous pourrez créer et configurer des bibliothèques (Films, séries, musique, photos).

Cliquez sur la catégorie souhaitée. Par exemple : Film. Mettez la langue sur Français (important pour avoir les métadonnées dans la bonne langue) puis cliquez sur Ajouter des dossiers depuis le menu de gauche.

Cliquez sur Naviguer vers un dossier multimédia dans la fenêtre qui s’ouvre pour ajouter un dossier contenant vos films. Naviguez vers le répertoire correspondant. Vous pouvez bien sûr en ajouter plusieurs en cliquant à chaque fois sur le bouton Naviguer vers un dossier multimédia. Vous pouvez faire la même opération pour séries, musique et photos.

Plex Media Server va scanner automatiquement vos contenus et les ajouter dans les catégories correspondantes. Vos films, séries, vos albums de musique seront automatiquement organisés de manière ergonomique avec toutes les informations récupérées automatiquement sur des services en ligne (méta-données). Quand vous ajoutez de nouveaux contenus à vos dossiers, n’oubliez pas de mettre à jour la bibliothèque. Pour cela, cliquez sur les trois points horizontaux à droite de la catégorie (Films, Séries, etc.) puis sur le choix « scanner les fichiers de la bibliothèque ».

Comment installer le lecteur PLEX

Une fois le serveur PLEX configuré, vous pouvez maintenant installer le lecteur qui ira chercher le contenu sur le serveur. Si ce dernier est sur le même ordinateur comme dans le cas ci-dessus, la liaison avec le lecteur se fera automatiquement pour vous permettre de profiter de vos contenus.

Installez le lecteur PLEX depuis le magasin d’application de votre système (Google App Store pour les terminaux sous Android, Windows App Store ou autre suivant le cas). L’application vous demandera une connexion. Connectez-vous avec votre compte Google, Facebook ou avec votre adresse e-mail comme lors de la configuration du serveur. La magie de PLEX, c’est que vous n’avez pas grand-chose à faire à chaque fois.

Si vous utilisez la diffusion sur internet (via le port 32700 de votre router) et que vous êtes raccordé à la distribution par fibre optique vous risquez des surprises. Lisez attentivement mon article sur la pénurie d’adresses IPV4.

Conclusion

L’installation et la configuration d’un serveur PLEX sont réalisables facilement par des utilisateurs sans connaissances techniques. Une fois le serveur en place, vous accédez facilement à vos films, séries et morceaux de musique. L’intérêt principal de la mise en place d’un serveur, c’est de vous permettre de lire vos contenus depuis n’importe quel terminal. De plus l’interface du lecteur PLEX est très semblable à celle des services de streaming les plus présents sur le marché (Netflix, Disney+, ou autres compétiteurs) .

PLEX et Linux

Dans le cas ou vous souhaiteriez utiliser un équipement sous MS Windows ancien (moins de 15 ans d’age de préférence) et que l’aventure Linux ne vous fait pas peur, je conseille l’installation d’une distribution Ubuntu légère en lieu et place de MS Windows. Un exemple d’installation avec Linux: Mon Serveur PLEX est installé sur un micro-ordinateur tournant sous une distribution Debian support d’OpenMediaVault (un service de type NAS – stockage réseau open source).

Voilà.

Moteurs de recherche pour plate-formes de streaming

Je me suis abonné à l’un des premiers services de streaming internationaux voici quelques années (avant de postuler à ma retraite). A l’époque le catalogue NETFLIX était en progression et sans réelle concurrence. L’audience était en constante augmentation (nombre d’abonnés) et les investissements de Netflix dans la création de films et séries contribuaient à la création d’une offre assez remarquable. Puis le rythme des créations s’est ralenti et avec le temps le catalogue a perdu de son attrait avec la concurrence de nouvelles plate-formes de streaming (Amazon Prime, Disney+, Paramount, Apple TV+, etc..). J’oublie la concurrence de Canal+. Certains abonnement à Canal+ permettent de profiter des catalogues des autres plateformes (Netflix, OCS, Paramount, etc..) grâce à des accords commerciaux entre plateformes. Dans l’industrie du streaming il y a en ce moment une telle pression que les Fournisseurs d’Accès à Internet préfèrent se recentrer sur leur cœur de métier. Par exemple: OCS, la plateforme TV/ Streaming payante d’Orange va être cédée par Orange à Canal+ et la plate-forme Salto est en perdition par défection de TF1 et M6. La fragmentation de l’offre et le jeu des rachats de catalogues a pour effet de réduire l’intérêt d’un abonnement a un service unique. Malgré cette perte d’attrait de Netflix et malgré les annonces de restriction du partage d’abonnement, j’y suis toujours abonné.

Si comme moi vous vous surprenez maintenant à passer plus de temps à explorer la page de présentation des films ou des séries sur le site Netflix qu’à regarder le contenu, alors il est peut-être temps de vous intéresser à des services qui facilitent la recherche. Ces services sont proposés sur des sites web qui exploitent les données disponibles sur le site Netflix et les données des bases open source de référencement et de classement des productions audiovisuelles. De plus ces sites proposent un agenda de déprogrammation des productions du catalogue. Ils s’affichent comme totalement indépendant de Netflix.

Deux sites offrent actuellement ces services: Flixboss et Flixable. Le site Flixboss n’opère que sur le catalogue Netflix, alors que celui de Flixable traite également les catalogues Amazon Prime Video et Disney+.

L’interface de Flixable semble plus moderne et plus exhaustive. D’autre part Flixable permet de faire des recherches sur les autres localisations géographiques (USA, Allemagne, Espagne, Italie…) qui ne proposent pas les mêmes catalogues. Flixboss promeut de son coté l’utilisation de VPN pour l’accès aux catalogues étrangers de Netflix.


Voilà.